Au Gabon où la campagne électorale liée au référendum constitutionnel a officiellement été lancée ce mercredi 6 novembre, les autorités de transition appellent à un vote massif des populations, désignant l’abstention comme le «seul ennemi» de cette consultation prévue dans 10 jours.

Le général Brice Clotaire Oligui Nguema craint un faible taux de participation des Gabonais au référendum. © Com. Ministère de l’Économie

 

C’est parti pour la campagne électorale comptant pour le référendum du 16 novembre prochain ! Quelques heures avant le lancement officiel de celle-ci, qui durera jusqu’au 15 novembre, le général Brice Clotaire Oligui Nguema a tenu à s’adresser à ses concitoyens, d’abord pour se féliciter d’avoir jusque-là respecté les engagements liés au chronogramme de la transition rendu public un an plus tôt, mais surtout pour appeler les populations à aller voter massivement. Le chef de file du CTRI craint un faible taux de participation des Gabonais à ce scrutin qu’il juge déterminant pour l’avenir,  d’autant qu’il s’agit de l’adoption ou non de la nouvelle Constitution du pays.

«Notre seul ennemi est l’abstention», a-t-il déclaré. Aussi, comme pour rassurer les électeurs, s’est-il engagé, y compris au nom du CTRI, à «garantir au peuple gabonais que ce référendum se déroulera dans la paix, la transparence et le respect mutuel». «Les forces de défense et de sécurité ont reçu des instructions claires et fermes pour protéger tous les citoyens, quelle que soit leur position», a-t-il appuyé.

Débattez, mais sans invectives !

Estimant que, dans le cadre de cette élection, «chaque opinion compte, chaque voix mérite d’être entendue», le président de la transition a invité les populations à s’informer, à débattre, à participer aux discussions publiques sur le projet constitutionnel soumis à leur vote. Pour lui, «cette nouvelle Constitution […] repose sur des piliers essentiels : la garantie des libertés fondamentales, la protection des minorités, le respect du pluralisme politique, l’équité entre toutes les provinces, la préservation de nos traditions et de nos diversités culturelles, le dialogue comme mode de résolution de conflits, la justice sociale et l’égalité des chances, la limitation stricte des mandats présidentiels, l’indépendance effective de la justice, la transparence dans la gestion des ressources publiques, le renforcement des contre-pouvoirs et la décentralisation effective du pouvoir où le président de la République sera votre serviteur».

Si le chef de l’État croit que chaque point de vue enrichit le débat national, que chaque voix est déterminante et que le choix des uns et des autres «conditionnera l’avenir de nos enfants», il souhaite surtout que «la campagne qui s’ouvre [soit] un moment d’échange constructif, pas d’invectives, pas de division [durant laquelle] chaque province, chaque village, chaque quartier doit être un espace de dialogue où s’expriment la fraternité à la gabonaise et le vivre ensemble».

«Le Gabon est notre maison commune. Nos différences ethniques, politiques ou sociales ne sont pas des obstacles, mais une  richesse», a-t-il rappelé.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Cyr tiburce MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. L’abstention à ses raisons. Lesquelles ? Une fois trouvées, les solutions arrivent facilement. Allo les génies du CTRI. Amen.

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