La situation des retraités après un an de transition politique a fait l’objet, le 27 septembre, d’une présentation par l’Association nationale des retraités du Gabon (ANAREG). Après une trêve volontaire pour laisser aux autorités de la transition le temps de restaurer la dignité des retraités, l’ANAREG constate pour le regretter que les personnes du troisième âge n’ont véritablement jamais été pris en compte dans les programmes politiques des gouvernements récents.

Le Bureau exécutif de l’ANAREG, le 27 septembre 2024. © GabonReview

 

Sans entrer dans les débats politiques préoccupant actuellement les Gabonais, l’Association nationale des retraités du Gabon (ANAREG) estime que les personnes du troisième âge n’ont véritablement jamais été prises en compte dans les programmes politiques des autorités de la transition. C’est à ce titre qu’après avoir observé une trêve volontaire, l’association a décidé, le 27 septembre 2024, de montrer au créneau pour édifier sur les mesures adoptées pour les actuels retraités, et qui devant par voie de conséquence impacter les futurs retraités.

«Nous avons voulu observer, voir ce qui se passe, faire l’analyse des choses et puis au bout d’un an, revenir pour essayer de faire un petit bilan de ce qui s’est passé, si ce bilan-là conduisait réellement à l’amélioration des conditions de vie des retraités ? Malheureusement, notre constat est amer : il n’y eu aucune amélioration des conditions de vie des retraités», a déclaré Joseph Mbou Ossamy, vice-président de l’Anareg en charge du secteur public.

Quatre points ont de ce fait été mis en exergue : la violation des droits sociaux des retraités, le non-respect de la hiérarchie des textes, le traitement discriminatoire et le ressenti général des retraités du secteur public.

«Maltraités comme ils le sont depuis de nombreux années par les gouvernants successifs, les retraités se sont résolus à prendre, à contre cœur, les miettes qui leur ont été servies. Il se trouve, hélas, que ceux mis à la retraite depuis cette promulgation n’en ont pas bénéficié malgré les dispositions en vigueur relatives aux pensions», a fait savoir Mbou Ossamy. Et d’indiquer que le ministère en charge des Affaires sociales, dont l’une des missions essentielles est notamment la mise en œuvre de la politique sociale du pays, n’a pas été associé au processus de régulation des pensions vieillesse.

Si les retraités du secteur privé ont pour l’instant observé avec stoïcisme les mauvais traitements imposés à leurs collègues du secteur public, leurs regards sont désormais tournés vers la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) en charge de la gestion de leurs pensions, même si, en toute honnêteté, ils reconnaissent les efforts déployés depuis la fin de l’administration provisoire, qui était une trouvaille du pouvoir déchu. «Avec l’arrivée de la nouvelle direction au sein de cette institution, un effort est fait pour que les pensions vieilles soient payées à date échue, les retards pour le paiement des premières pensions et ceux de certaines pensions sont en train d’être progressivement soldés», a indiqué Bernadette Owono Mba, présidente du bureau exécutif de cette association.

L’Anareg pense que les partenaires de l’État devraient poser prioritairement à leurs adhérents certaines exigences : reverser les cotisations collectées, voire éponger leurs dettes, aux fins d’améliorer la liquidité des caisses à leur résilience ; proposer les réformes structurelles et les équilibres advenus ; proposer et aider l’État à l’extension de la couverture sociale à d’autres couches de la population non encore couvertes par un régime de sécurité sociale, apprend-on.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Akoma Mba dit :

    Quand on dit oui à une revalorisation ridicule des pensions. Que des fonctionnaires qui gagnaient plus d’un million se retrouvent avec 480.000 francs cfa comme retraite, les Gouvernements successifs ne peuvent que se foutre de la gueule des retraités. Le Gabon, pays de Yesmen et de bénis oui oui depuis Kala Kala n’a que les dirigeants qu’il mérite

  2. Akoma Mba dit :

    Lorsqu’on a comme Représentant un Maître Chanteur comme Monsieur Mintsa qui crie partout partout ce que les gouvernants du moment lui demandent de dire, c’est normal que les retraités soient ignorés.
    Le Président a dit par exemple, « demain on va payer les rappels de solde » et tout d’un coup le grand Syndicaliste annonce que les rappels seront payés par tranche.
    Bref, ce type n’est pas retraité et ne saurait représenter les retraités et encore moins quand on voit bien qu’il est à la solde de ceux qui ont chacun à son tour tour le pouvoir

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