Dans le cadre de la mise en œuvre, par le Gabon, de la Convention de 1954 sur la protection des biens culturels en cas de conflit armé, le ministre de la Culture, accompagné du représentant de l’Unesco au Gabon, a procédé le 20 septembre, à la pose du «bouclier bleu» sur trois monuments de Libreville : la mission Sainte-Marie, le Mémorial Léon Mba et le Musée national des arts, rites et traditions.

Le ministre de la Culture dévoilant le bouclier bleu à la mission Sainte Marie, le 20 septembre 2024. © Unesco

 

À Libreville, la mission Sainte-Marie, le Mémorial Léon Mba et le Musée national des arts, rites et traditions du Gabon, sont les trois monuments à protéger en cas de conflit armé ou de catastrophe naturelle. Le ministre de la Culture, le Dr André Jacques Augand, a procédé au dévoilement du «bouclier bleu» sur ces sites le 20 septembre 2024, en présence du représentant résident de l’Unesco au Gabon, Eric Voli Bi. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre, par le Gabon, de la Convention de 1954 sur la protection des biens culturels en cas de conflit armé.

Sur le site du Mémorial Léon Mba. © Unesco

«On pense très bien que c’est une bonne chose, parce que non seulement ça met en valeur le bâtiment avec un bouclier bleu, surtout sur ce bâtiment qui est un grand pan du patrimoine de notre pays. Aujourd’hui, que le bâtiment reçoive le bouclier bleu est un aboutissement pour faire en sorte que ce bâtiment, justement, soit d’abord reconnu comme patrimoine national et bien évidement, avec le concours de l’administration, fera en sorte qu’un jour on puisse le classer comme patrimoine mondial», a déclaré l’abbé Tiburce Edzidzie, économe de l’Archidiocèse de Libreville.

La pose de ce bouclier bleu intervient au terme d’un atelier national dont l’objectif était la compréhension des enjeux concernant la protection des biens culturels gabonais. «Cette initiative pour l’Unesco, de la part du Gabon, est très important parce que le Gabon est un pays en paix depuis plusieurs années. Certains pays ne réfléchissent quant à mettre en place une stratégie de protection des biens culturels en cas de conflit armé. Et le fait que le Gabon ait sollicité l’Unesco pour organiser cet atelier sous régional donne déjà le ton du leadership qui est en ce moment au Gabon », a fait savoir Eric Voli Bi.

Pour le membre du gouvernement, le choix de ces différents sites culturels n’est pas fortuit. «Nous avons fait simplement ce choix parce que nous avons des édifices qui faille protéger en cas de conflit armé. Et si jamais un jour – chose que je ne souhaite pas – il y ait des conflits dans notre pays, ces boucliers devrait faire en sorte que, quel que soit le camp où se passera ce conflit que ces édifices soient protégés», a souligné le Dr André Jacques Augand

Après l’organisation dudit atelier national sur la convention de la Haye de 1954 et son deuxième protocole de 1999 portant sur la protection des biens culturels en cas de conflit armé, le Gabon accueillera, dans les prochaines semaines, un atelier sous-régional concernant l’Afrique centrale sur la protection des biens culturels en période de conflit armé.

 
GR
 

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