Alors qu’il était censé le faire un an après qu’il a ratifié la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption, le Gabon est rappelé à l’ordre par l’organisation qui attend depuis plusieurs années le dépôt de son Rapport d’évaluation en la matière.

Le Gabon, par l’entremise de la CNLCEI, est exhorté par le Conseil consultatif de l’Union africaine contre la corruption à déposer au plus vite son rapport d’évaluation. © D.R.

 

Ce qui était au début une visite de courtoisie s’est peu après transformé en une sorte de rappel à l’ordre à l’adresse du Gabon. Mercredi 7 août, profitant de son séjour à Libreville, Seynabou Ndiaye Diakhate, présidente du Conseil consultatif de l’Union africaine contre la corruption (CCAUC), a rappelé aux responsables de la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI) que leur pays est attendu pour le dépôt son Rapport d’évaluation. Un document qui aurait dû être transmis il y a plusieurs années déjà.

«Un an après la ratification, l’État doit déposer un rapport d’évaluation», a en effet rappelé la cheffe de la délégation du CCAUC qui espère que le Gabon va hâter de régulariser sa situation. D’autant plus que le pays figure au nombre des États membres ayant permis l’adoption, le 11 juillet 2003 à Maputo (Mozambique), de la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption qui est entrée en vigueur le 5 août 2006. Le Gabon fait également partie des 48 pays à avoir ratifié cette Convention, faisant de lui un État partie.

Émanation de ladite Convention, le Conseil consultatif de l’Union africaine contre la corruption a pour mandat de promouvoir et d’encourager l’adoption de mesures et d’actions par les États parties dans le but de prévenir, détecter, punir et éradiquer la corruption et les infractions connexes en Afrique ainsi que d’assurer le suivi de l’application de ces mesures. Grâce aux contributions de ses membres, d’où la nécessité du rapport d’évaluation attendu du Gabon, le CCAUC est chargé de documenter et d’analyser les activités de corruption sur le continent. Ce qui lui permet de conseiller l’UA et les États membres sur toutes les questions relatives à la corruption, et de s’engager dans des activités de plaidoyer et de sensibilisation pour prévenir la corruption. Son rôle est donc de contrôler et de rendre compte de la mise en œuvre et du respect de la Convention par la réception et l’analyse des rapports des États parties.

 
GR
 

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