Un mois après avoir reçu le rapport final du Dialogue national inclusif (DNI), le Premier ministre de la Transition a rendu compte du travail effectué pour réaliser la mission qui lui a été confiée : mettre en œuvre les conclusions de ces assises. Pour y arriver, il a identifié 2 100 actions relevant aussi bien de la Constitution que des campagnes à engager à l’endroit de la population gabonaise.

Raymond Ndong Sima s’exprimant, le 18 juin 2024. © Gabonreview

 

«Ma mission concernait la mise en œuvre des conclusions du Dialogue national inclusif (DNI)», a prononcé avec insistance ce mardi 18 juin, le Premier ministre de la Transition. Un mois après avoir reçu le rapport final de la rencontre d’Angondje et dans la fièvre des récriminations envers les conclusions adoptées et certains responsables du DNI, l’insistance de Raymond Ndong valait s’il en était besoin, son pesant d’or d’autant plus qu’il n’a pas participé à ladite rencontre. Ce n’est donc, à en croire son propos, qu’en recevant le rapport le 13 mai dernier que lui et plusieurs autres membres de son gouvernement découvraient de quoi il avait été question. 

«J’ai réuni mon cabinet de travail et nous avons essayé de nous donner une méthodologie pour éplucher ce dossier. La question était de savoir combien d’actes correspondent aux conclusions annoncées», a fait savoir le chef du gouvernement précisant que sa mission n’était pas de juger de l’opportunité des conclusions adoptées. «Cet exercice a pris un peu de temps», a-t-il dit. «Au départ, j’ai fait l’inventaire», a-t-il expliqué indiquant que dans certains cas ses équipes et lui ont été incapables de trancher. Soit, savoir si certaines conclusions relevaient de la Constitution, des lois, arrêtés, décrets, campagnes d’informations à engager en direction de la population gabonaise et bien plus.

«Je ne suis pas chargé de l’examen de la réalité des contenus»

«On a parlé de 1 000 conclusions. C’est possible. Mais ce que nous avons observé, c’est que le total des points qui ont été adressés correspond à 2 100 actions», a déclaré Raymond Ndong Sima rendant compte du travail entrepris pour mettre en œuvre les conclusions du DNI. En clair, a-t-il énuméré, sur les 2 100 actions identifiées, la Constitution est concernée 47 fois ; il faudra prendre 159 décrets, 15 lois organiques, 230 lois ordinaires, 77 arrêtés, 7 circulaires ; conduire 31 actions de réformes ; réaliser 44 audits ; recommander 14 contrats de partenariats ; en plus de 23 actions à mener relevant des marchés publics, 34 actions du ressort des travaux publics et 1 419 autres.

«Certaines des lois listées ne peuvent pas l’être tant que la Constitution n’a pas encore été adoptée», a précisé le chef du gouvernement de la Transition selon qui, les ministères sectoriels qui doivent être à l’initiative des projets correspondant ont été identifiés. Il préconise de retravailler sur les 1 419 autres actions à mener d’autant plus que certaines recommandations y relatives, correspondent à des lois ayant déjà été adoptées mais pas appliquées quand bien même, elles n’ont pas été abrogées. Alors que le ministre de la Réforme des institutions est accusé d’avoir falsifié le rapport, Raymond Ndong Sima dit n’avoir fait que le travail qui lui a été confié. «Je ne suis pas chargé de l’examen de la réalité des contenus», a-t-il déclaré avouant que de son point de vue, certaines conclusions sont à revoir.

 
GR
 

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