Alors que l’opinion s’agite ces dernières semaines autour des résolutions du Dialogue national inclusif (DNI), les partis politiques membres de l’Appel d’Angondjé ont estimé ce vendredi 7 juin qu’il s’agit d’un faux débat. Ils parlent d’une stérile agitation, d’autant plus que ces résolutions ne peuvent pas, en l’état actuel, être appliquées. Ils dénoncent une tentative de manipulation de l’opinion.

Joachim Mbatchi Pambou (au centre) lisant la déclaration, le 7 juin 2024. © GabonReview

 

«Comment peut-on ne pas comprendre l’appel pressant des populations à voir naître un nouveau personnel politique plus patriote, plus engagé et plus enclin à développer l’esprit de service auquel la patrie nous appelle ?» se sont interrogés ce vendredi 7 juin, les partis politiques membres de l’Appel d’Angondjé. Alors que l’opinion s’agite ces dernières semaines autour des résolutions du Dialogue national inclusif (DNI), ces partis qui ont pris part aux travaux disent avoir constaté avec stupeur que certains acteurs politiques n’ont pas suffisamment tiré les conséquences produites par l’obstination du refus de se départir de l’usage irresponsable d’une «rhétorique provocatrice et arrogante».

Persona non grata ?

«Comment peut-on construire un nouveau rapport citoyen si nous, acteurs politiques excellons dans la caricature et la mauvaise foi ?», se sont-ils interrogés par la voix de leur porte-parole, Joachim Mbatchi Pambou. Rappelant le contexte à l’origine de la prise du pouvoir par les militaires, ce regroupement estime que l’exaspération des Gabonais s’est traduite par les propositions du DNI demandant entre autres, la dissolution des partis politiques et l’inéligibilité sur plusieurs années pour tous les responsables de l’ex-parti au pouvoir considéré comme la «matrice du mal gabonais».

«En nous éveillant à notre responsabilité de sentinelles, nous ne devons et ne pouvons cautionner les pratiques et les habitudes avilissantes qui nous ont conduits à cette situation de rupture sociale», a déclaré Joachim Mbatchi Pambou. Pour son regroupement, les déclarations et les observations portées sur les résolutions du rapport général du DNI «par certains acteurs politiques qui pourtant, au fait du processus de validation des dites résolutions», laissent entrevoir «une tentative de manipulation de l’opinion maquillée en un appel à l’éveil de conscience patriotique».

Des membres de l’Appel d’Angondjé. © GabonReview

Une harmonisation en cours

«La stérile agitation à laquelle vous vous livrez ne fera pas oublier aux Gabonais qui a attesté de la capacité du despote à exercer la fonction présidentielle alors qu’il était inapte», a dit Joachim Mbatchi Pambou faisant notamment allusion au dernier Premier ministre d’Ali Bongo qui a longuement remis en cause les résolutions du DNI. «Le temps est venu où les pollueurs du champ et du discours politique doivent par décence, se mettre en marge», a-t-il argué estimant avec les siens qu’il s’agit en réalité d’un «faux débat». Pour l’heure, a-t-il souligné, résolutions du DNI ne sont que des suggestions et ne peuvent pas en l’état être appliquées.

Selon l’Appel d’Angondjé, ces résolutions continuent de subir un examen pour être en conformité avec les valeurs culturelles, morales, les textes et lois en vigueur au Gabon ainsi que les conventions internationales signées par le pays. «Cette harmonisation est en cours, c’est la responsabilité du Comité du suivi, du Comité de surveillance et du Comité constitutionnel», a déclaré Joachim Mbatchi Pambou. «Une fois le toilettage terminé, la mouture finale sera présentée au président de la République pour arbitrage après le rendu des travaux de ces trois commissions. Il reste donc la responsabilité à ceux qui le souhaitent de soumettre leurs propositions à partir des résolutions du rapport général», a-t-il ajouté.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. DesireNGUEMANZONG dit :

    Monsieur Mbatchi Pambo Joachim a conjugué un verbe : « se mettre en marge » s’agissant de l’ancien Premier ministre de Monsieur Ali Bongo Ondimba. Il s’agit bien de Monsieur Billie-by-Nzé.

    Quand on a été un agent public qui a occupé de hautes fonctions dans l’administration de l’État, il faut appliquer le « droit de réserve ». Sauf que Monsieur Billie-by-Nzé occulte volontairement ce principe. Croyant à son eventuel retour dans la vie politique gabonaise. Comme on dit, « il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir ».

    Je (re)dis ceci: Monsieur Billie-by-Nzé, il est encore temps de vous taire et de vous retirer de la vie politique du pays. Vous avez écrit des pages sombres de notre histoire collective en accompagnant un régime cynique et destructeur. Vous serez un cas d’école pour les étudiant.es en Sciences politiques. Tout ce qu’il ne faut pas faire en politique public.

  2. Gayo dit :

    Pour une fois ce groupuscule qui a souvent été à contre courant des soupires du peuple a raison. Ce dialogue même si tout le monde n’a pas été convié a été suffisamment inclusif, rassemblant toutes les composantes sociales de notre pays sans que les politiques qui soulèvent ces faux débats n’imposent leurs agendas égoïstes comme cela a été souvent le cas. Pourquoi les propositions de ce dialogue sont moins critiqués que les conclusions iniques de partage du Gabon des dialogues d’Ali Bongo? Si Oligui avait réellement tout le contrôle de ce qui allait sortir de ce dialogue, la proposition de la dissolution du tout puissant PDG qui domine dans les institutions de la transition n’aurait jamais été possible. Ce dialogue a été suffisamment indépendant. Ce rapport c’est la voix du peuple qui a parlé avec son cœur et toutes ses émotions. Il faut faire preuve d’un peu d’intelligence pour respecter les sentiments des gabonais en écoutant ce que leurs cœurs veulent dire et la soif d’un avenir sécurisé qu’il recherche dans le fond avec des mots peut etre maladroits. Ce qui reste c’est de respecter ce qui a été dit dans le fond et de convertir les propositions faites en solutions plus objectives. On ne peut pas suspendre les partis? Il faut simplement donner une solution plus approprié pour nettoyer l’espace politique du chantage et du marchandage de ces épiceries qui ne sont des partis politiques que nom, trouver une solution pour que les parties politiques soient des institutions qui ne soient plus a la merci des humeurs et des intérêts d’un seul homme, le leader (l’union national semble le seul partie sur la bonne voix). Ceux qui veulent saboter la voie sur laquelle nous nous sommes placés pour reconcilier le peuple avec ses gouvernants et les politiques qui y sont menées ne sont que des sorciers. Ceux qui critiquent ont été au dialogue. Aucune partie invitée n’a claqué la porte parce que pour une foi, les dés n’étaient pas pipés avec un parti au pouvoir dominant dans la représentation et cherchant a imposer son agendant de conservation du pouvoir. Le CTRI était loin de représenter une voix majoritaire et suffisamment dominante pour influencer de façon abusive les conclusions dans un sens partisans. Pourquoi on boude les conclusions parce que ca n’arrange pas vos intérêts, mauvais joueurs, sans fair play.

  3. Jean Jacques dit :

    Les cancres passent leur à parler de n’importe même les simples accords n’arrive pas à faire. Les individus comme Désiré ne sait pas il écrit  » la politique public  » politique est féminin,donc on écrit une politique publique.
    Tu gagnerais de repartir à l’école primaire. Afin d’éviter tes niaiseries. Votre machin de dialogue des recommandations cyniques, homophobes,racistes, les personnes qui dénoncent savent que dans les vraies Républiques des telles recommandations ne pourraient exister, seulement dans les Républiques de bananes.

    • DesireNGUEMANZONG dit :

      Relisez votre texte à vous et de manière générale vos commentaires!

      1-. Les cancres passent leur « temps » à dire n’importe quoi (parler est inapproprié);
      2-. Même de simples accords, il n’arrive pas à les faire;
      E-. Tu gagnerais « à » (de, ce n’est pas français) repartir à l’école;
      4-. On dit République bananière et non République de banane.

      En conclusion, lequel de nous deux a fait le plus de fautes sur un texte par rapport au nombre de mots?

      Leçon de français 1

      Une phrase est composée d’une principale et d’une subordonnée.

      Leçon de français 2

      Une phrase est structurée de la manière suivante : un sujet + un verbe + un complément d’objet.

      Leçon de français 3

      Apprenez à utiliser les conjonctions de coordination : maisouetdoncornicar (mais, ou, et, donc, or, ni, car) dans une phrase.

      En conclusion, continuez à me lire Monsieur i. Robot.

  4. DesireNGUEMANZONG dit :

    J’aimerais rajouter ceci à l’endroit de Monsieur i.Robot (Jean-Jacque) le mot « politique » peut masculin ou féminin.

    Ma dernière phrase a un sens: Tout ce qui ne faut pas faire en tant que politicien public. Au Canada et en Suisse, le mot « politique » est neutre. Politique peut être remplacé par politicien.

    Quand on a des complications cognitives comme Jean-Jacques, il ne faut pas repartir à l’école primaire. En revanche, il convient d’aller consulter un psychiatre. Un orthophoniste serait inutile dans son cas…

    Affaire à suivre…

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