Au Gabon, la Commission nationale de la carte scolaire pour la restauration du système éducatif a bouclé ses travaux, le 5 juin. Durant trois jours, les commissaires ont dessiné les contours d’une carte scolaire adaptée aux réalités actuelles du système éducatif. À la clé, une répartition juste et équitable pour tous, des infrastructures, des ressources humaines et des équipements.

Camélia Ntoutoume Leclercq s’adressant aux commissaires, le 5 juin 2024. © D.R.

 

La Commission nationale de la carte scolaire pour la restauration du système éducatif a bouclé ses travaux le 5 juin. Durant trois jours et autour du thème «La restauration de l’école gabonaise pour une éducation inclusive et de proximité : ajuster la carte scolaire pour garantir la réussite de tous», 343 participants aux profils divers ont été répartis en huit sous-commissions. Ils ont fait le diagnostic de la situation actuelle en identifiant les points de blocage, les besoins non satisfaits ainsi que les zones en sous-effectifs ou en sureffectifs scolaires pour construire cette école de qualité, de proximité, saine et inclusive sur l’ensemble du territoire national et partant, améliorer la cartographie actuelle. 

Quid de l’actuelle carte ?

Celle-ci comprend 120 établissements d’enseignement pré-primaires ; 365 établissements d’enseignement secondaire général dont 112 publics et 253 privés ; 26 établissements d’enseignement technique et professionnel, dont 16 publics et 10 privés ; 107 centres de formation professionnelle, dont 15 publics et 92 privés ; 46 agents au Centre d’alphabétisation pour 402 apprenants ; 81 personnels des écoles normales des instituteurs ; 58 038 élèves au pré-primaire pour 1 827 personnels ; 250 763 élèves au primaire pour 6 413 personnels ; 263 168 élèves au secondaire général pour 6 727 personnels ; 14 082 élèves pour l’enseignement technique et professionnel dont 13 644 au public et 438 au privé.

3 023 apprenants aux centres de formation professionnelle au public et 24 814 agents publics. Une cartographie qui a permis aux commissaires de relever des insuffisances sur les plans aussi bien juridique, infrastructurel, budgétaire, financier, partenarial que sur les plans des ressources humaines, des équipements, de l’éducation inclusive, du foncier, de la gestion du système d’information de l’éducation. Un examen en profondeur de l’offre éducative qui a permis, selon le ministre de l’Éducation nationale de cartographier «avec précision les besoins réels en matière d’infrastructures, de ressources humaines et d’équipements».

Camélia Ntoutoume Leclercq s’exprimant le 5 juin et photo de famille. © D.R.

Une feuille de route précieuse

«Ce travail ardu mené avec rigueur et détermination, va nous permettre de définir les contours d’une carte scolaire ambitieuse juste et équitable pour tous», a déclaré Camélia Ntoutoume Leclercq selon qui, l’idée est d’offrir à chaque élève, quel que soit son lieu de résidence les mêmes chances de réussite et d’épanouissement. «Grâce à votre travail acharné, nous disposons aujourd’hui des éléments nécessaires pour redessiner une carte scolaire adaptée aux réalités actuelles de notre système éducatif. Nous pourrons ainsi offrir à chaque apprenant de notre pays, les meilleures conditions d’épanouissement et de réussite quelles que soient ses origines», a-t-elle dit aux commissaires.

Entre régularisation foncière, aménagement des voies d’accès aux écoles, construction des écoles dans les zones ne disposant pas d’établissements, équipement des lycées techniques et professionnels, installation des énergies renouvelables dans les zones reculées, mise en place des budgets des établissements dès la rentrée administrative, construction et réhabilitation des infirmeries et aires de jeux, connexion aux réseaux divers et bien plus, plusieurs recommandations ont été faites. «Les conclusions de cette commission nationale de la carte scolaire constituent une feuille de route précieuse pour l’élaboration de la prochaine carte scolaire», a déclaré Camélia Ntoutoume Leclercq.

 
GR
 

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