Éducation : vers une répartition équitable des ressources éducatives

Après plus de 30 ans de léthargie, le Gabon relance la Commission nationale de la carte scolaire. Cette initiative du ministère de l’Éducation nationale a pour objectif d’améliorer l’offre d’éducation et de formation pour un système éducatif de qualité, inclusif et garantissant un apprentissage tout au long de la vie.

Raymond Ndong Sima procédant à l’installation de la Commission nationale de la carte scolaire, le 3 juin 2024. © Presse Primature

Le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima a présidé, le 3 juin 2024 au Centre multisectoriel de Nkok, au lancement des travaux de la Commission nationale de la carte scolaire. En présence des ministres de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume-Leclercq et de la Fonction publique, Louise Boukandou, ainsi que du gouverneur de la province de l’Estuaire, Marie-Françoise Dikoumba, cette initiative vise à organiser la répartition équitable des ressources éducatives de qualité aux apprenants. 

Cet évènement a permis au gouverneur de la province de l’Estuaire de faire un éventuel besoin sur l’ensemble du territoire national et le diagnostic y relatif. «L’absence de titre foncier dans la quasi-totalité des établissements du pays, l’insuffisance de capacité d’accueil, la dégradation très avancée des infrastructures, l’insuffisance des logements d’astreint, des plateaux sportifs, d’adduction d’eau, l’insuffisance d’enseignants, l’insuffisance d’établissements d’enseignement technique, la prolifération d’établissements privés laïcs, la fermeture de certains établissements primaires publics pour diverses raisons», a énuméré Marie-Françoise Dikoumba. 

La photo de famille. © Presse Primature

Trois jours durant, les experts s’attèleront à analyser les synthèses des rapports provinciaux, dresser un état de besoins, poser un diagnostic, élaborer une cartographie des besoins, réfléchir sur une meilleure approche pour l’éducation inclusive et formuler des recommandations. «Diagnostiquer la situation actuelle en identifiant les points de blocages, les points non satisfaits et les zones en sous-effectif ou en sur-effectif, proposer des ajustements pertinents en adoptant la carte scolaire pour mieux refléter la réalité démographique et géographique du pays et ainsi optimiser l’utilisation des ressources disponibles, favoriser l’inclusion en assurant à chaque enfant quel que soit son état, puisse accéder à une éducation de qualité», a fait savoir Camélia Ntoutoume-Leclercq. 

La Commission nationale de la carte scolaire est la première depuis plus de 30 ans. Ceci traduit la volonté des autorités de la Transition de mettre en place un système éducatif gabonais de qualité et digne d’envie. «La mission qui est assigné est d’organiser la répartition équitable des ressources éducatives en vue de garantir l’accès à une éducation de qualité à tous les apprenants», a-t-elle précisé. Au cours de cette cérémonie, le premier ministre a également procédé à l’installation des membres de ladite commission nationale, qui se déploiera à travers tout le territoire national.