À l’ère de la restauration des institutions, les nouvelles autorités du Gabon se sont dites favorables à l’élaboration d’un nouveau Code du travail deux ans après la publication de la dernière mouture pourtant relue et corrigée. Le futur document sera plus protecteur des intérêts des travailleurs nationaux, annonce-t-on déjà.

Moment de la plénière pour la réforme du Code du travail, en février 2020 à Libreville. © D.R.

 

Supposé avoir été débarrassée, en juin 2022, de «plusieurs erreurs matérielles» s’étant glissées dans sa rédaction, la loi n°022/2021 du 19 novembre 2021 portant Code du travail en République gabonaise serait actuellement en révision. Une énième réforme annoncée alors que la version actuelle avait été présentée par le gouvernement de l’époque comme une révolution : «le résultat d’une vaste et transparente concertation» entre l’État, les représentants des syndicats des travailleurs et des employeurs. Deux ans après son adoption, le document ne serait plus en phase avec les aspirations, aussi des nouvelles autorités que des mêmes partenaires sociaux ayant participé à son élaboration.

Contexte de restauration des institutions, et partant, de la dignité des Gabonais oblige, le pays s’engagerait vers l’élaboration d’un Code du travail de préférence nationale, donc plus protecteur des intérêts des travailleurs nationaux. C’est, en tout cas, ce qu’a récemment confié au quotidien L’union Philippe Djoula, secrétaire général de la Confédération syndicale gabonaise (Cosyga). Le Code actuel montrerait, selon lui, trop «trop d’incohérences et d’omissions volontaires», au point que ni les patrons ni les travailleurs n’en sont satisfaits.

Mieux, alors que l’ancien régime avait juré le contraire, le Code du travail actuellement en vigueur ne correspondrait pas aux attentes de l’Organisation internationale du travail (OIT) avec laquelle le gouvernement de Transition a récemment relancé les discussions en vue d’un meilleur respect des droits des travailleurs. Grâce à l’appui scientifique de la Cosyga, la phase consistant à la réécriture et la reformulation de certaines dispositions est en cours, informe le groupement syndical qui assure également du démarrage de la phase liée à la mise en forme du projet. L’initiative, indique-t-on, émane de la volonté du président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, qui l’avait exprimée lors de son séjour à Port-Gentil, en décembre 2023.

 
GR
 

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