Neuf mois après la prise de pouvoir par les militaires au Gabon, l’ancien ministre des Sports du régime déchu et ex-député du 2e arrondissement d’Akanda, Franck Nguema, était sur le terrain, le samedi 18 mai. Après des semaines de réserve, d’observation, de réflexion et à la suite de la création de sa structure politique et citoyenne, le Mouvement Gabao, il a repris les causeries avec les populations de cette circonscription. S’il s’agissait de présenter cette nouvelle formation politique, la sortie dans ces quartiers d’AKanda a été, en outre, l’occasion de communier et de se rappeler aux bons souvenir des actions qu’il a régulièrement menées en faveur des populations.

Franck Nguéma et les membres de sa formation politique face aux populations de la Cité parlementaire. © GabonReview

 

Franck Nguema, le président du mouvement politique et citoyen Gabao s’est rendu, le 18 mai, dans plusieurs quartiers du deuxième arrondissement d’Akanda. Objectif : renouer avec ceux qui l’ont élu et porté à la députation lors de dernière législature et surtout présenter sa nouvelle offre politique. Comme par le passé et sans s’économiser, avec ses collaborateurs, il a arpenté les ruelles du Village Bakota, de la Cité parlementaire, d’Angondjé-Centre, du Cap Caravane et de la Cité Alhambra pour aller à la rencontre des concitoyens.

© GabonReview

Le mouvement Gabao faisait ainsi sa première descente sur le terrain après notamment l’annonce officielle de sa création, il y a quelques jours. Crée en effet le 30 mars 2024, ce nouveau-né du paysage politique national entend apporter singulièrement sa touche, jouer sa partition pour le nouveau Gabon souhaité par tous. Raison pour laquelle, ses dirigeants ont tenu à rencontrer les populations pour leur annoncer leur présence dans l’arène. «Le mouvement Gaboa est politique et citoyen, et a l’ambition de peser sur le débat politique. Nous avons des idées à faire valoir pour notre pays. Nous allons aller aux élections pour avoir des élus nationaux, locaux», a expliqué Franck Nguema dévoilant le dessein politique de son engagement.

«Nous avons des idées au Mouvement Gabao pour participer à la construction du Gabon nouveau», a-t-il déclaré.

Déclinant le pan citoyen, le leader du Mouvement Gabao a indiqué que les cadres et élus de sa formation politique devront être au service des populations. Ils devront mener des actions sociales et solidaires vis-à-vis de leurs compatriotes. «Il faut aider un tant soit peu les populations, même si on ne peut pas régler tous les problèmes», a-t-il suggéré, indiquant que «la pauvreté est un fléau dans notre pays et le mouvement Gabao fait de la lutte contre la pauvreté l’un de ses chevaux de bataille».

Globalement, ce parti entend également faire de «la répartition des richesses nationales, de la lutte contre le chômage des jeunes, de l’éducation, de la diversification de l’économie» ses principaux centre d’intérêt.

Abordant la transition post coup d’État, l’ancien ministre des Sports a rappelé qu’«après le 30 août, il y a eu un grand changement dans notre pays», rappelant que «tout s’est bien passé, sans effusion de sang». «Tout ce que Dieu fait est bon. Je leur ai dit que c’est la volonté de Dieu, ce qui est arrivé. La preuve, tout s’est passé dans la paix», a-t-il expliqué. Franck Nguema n’a pas manqué de rappeler que, lors des dernières élections législatives, les populations visitée ce week-end lui ont fait le grand honneur de le réélire, même si les élections ont été annulées. «Mais, nous avons tous les PV, avec un score stalinien, 93,28%. Toute le monde a vu dans les bureaux de vote ce qui s’est passé. Mais, comme tout est à refaire, autant refaire», a-t-il dit.

Attendu sur le débat ayant trait à la nationalité, à l’accès aux hautes fonctions dans le pays, Franck Nguema a indiqué qu’«on ne peut pas construire le Gabon sans les Gabonais. Mais aussi, on ne peut pas construire le Gabon en écartant certains Gabonais. C’est se priver des intelligences». «Je pense qu’il faut faire attention. Notre pays, depuis son indépendance, a vu une classe politique qui n’a fait que tourner. On ne va pas aller plus loin, mais que ceux qui ont des oreilles entendent», a-t-il prévenu.

Dans chaque quartier où la délégation du Mouvement Gabao est passé, dans une liesse et fusion de joie, des délégués pour les Comité locales ont été installés pour répondre aux attentes des populations en ce qui concerne cette formation politique.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Likassa dit :

    Vraiment pathétique, cette formation est.

    • ada dit :

      encore plus pathétique se sont les gens qui assistent à ce genre de causerie comme ils appellent ça. le pire est qu’ils viennent pour une bière. Vraiment plus mangé que gabonais je ne sais pas si ça existe.

  2. Cash dit :

    Au moment où on recommande la suspension des parties politiques on laisse certains en creer et mener tranquillement leurs activités comme si de rien n’etait. Tout cela ne tourne pas rond

  3. KIEM dit :

    Quand on a trahi son propre oncle (Mba Obame), on doit se faire oublier, traître d’un jour, traître pour toujours

  4. MGM dit :

    Je connais certains d’entre eux. Le niveau politique promet de s’élever bien haut cette fois!
    Cela dit, j’aime bien comme les Gabonais adorent certaines expressions comme « score stalinien » Vous savez, des scores staliniens ne sont réussis que dans des pays où souvent la population n’a pas de véritable choix! Attention!!!?

  5. Cash dit :

    Frank Nguema est un blagueur. Non seulement son parti ne sera pas legalisé, pire sa candidature ne sera pas retenue. Leq prochains députés d’Akanda seront Jean Gaspar Ntoutoume Ayi pour Agondjé et Ghislain Malanda pour le Cap.

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