Une semaine après la clôture du Dialogue national inclusif (DNI), le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a nommé 21 personnalités devant composer le bureau du Comité constitutionnel national. Si la mission de cette structure n’a pas encore été clairement définie, d’aucuns croient savoir qu’elle jouera un rôle majeur dans la rédaction de la nouvelle Constitution.

Le porte-parole du CTRI lisant le communiqué relatif à la nomination des membres du Comité constitutionnel national. © GabonReview/Capture d’écran

 

Selon un communiqué lu par le porte-parole du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), le 8 mai, un Comité constitutionnel national a été mis en place. Il a notamment pour coordonnateur, Murielle Minkoué Mezui épse Mintsa secondée par deux adjoints : Zacharie Myboto et le révérend Béni Ngoua Mbina. Ledit Comité a un également un rapporteur : le Dr Alexis Nang Ondo qu’entourent deux adjoints, Abdu Razzak Guy Kambogo et Gira Ondzaga. Il compte également quinze membres. Notamment, le général de Division Brigitte Onkanowa, Paul-Marie Gondjout, Anita Mebiame épse Koumbi Guiyedi, Vincent Lebondo Lemali.

À côté d’eux, le Pr Télesphore Ondo, le Pr Sylvestre Kwahou, le Pr Bruno Ebang, le Dr Arsène Morongui, Me Lubin Ntoutoume, Hugues Bourobou Bourobou, le Dr Andi Grégory Léyinda Bikota, le Dr Jean Delors Biyogo Bi Ntoungou, Diane Nkoulou Ondo, Joris Nza Mamboundou et Bertille Andème Obiang. Soit, 21 membres qui, selon certains, joueront un rôle majeur dans la rédaction de la nouvelle Constitution. Le rôle de ce Comité n’a pour ainsi dire, pas encore été clairement indiqué, mais son érection intervient une semaine jour pour jour, après la clôture officielle du Dialogue national inclusif (DNI).

Quid du Comité de surveillance et de suivi des conclusions du DNI ?

Ce DNI tenu en avril 2024 conformément au chronogramme de la Transition dévoilé le 13 novembre 2023 par le CTRI, était la première étape majeure dudit chronogramme fixant la fin de la Transition en août 2025.  Il prévoit, après le DNI, la transformation du Parlement en constituante en début juin 2024, la présentation de la première mouture de la future Constitution en fin août 2024, l’adoption du projet final de la Constitution en fin octobre 2024 et le référendum pour l’adoption de la nouvelle constitution entre novembre et décembre 2024. Nul doute donc que ce Comité joue un rôle essentiel dans le processus relatif à l’adoption de la nouvelle Constitution quoiqu’il suscite quelques interrogations.

Alors qu’à la fin du DNI, le président de la Transition s’engageait à mettre en place un Comité de surveillance et de suivi des conclusions du DNI chargé de «travailler rapidement à établir l’Assemblée constituante de manière à ce que la nouvelle Constitution soit rédigée et soumise au référendum», d’aucuns se demandent à juste titre si le Comité constitutionnel national se substitue audit Comité de surveillance et de suivi qui, selon Brice Clotaire Oligui Nguema, devait également «s’atteler à proposer des mécanismes pour la mise en œuvre d’un nouveau Code électoral garantissant des élections transparentes et crédibles». Soit l’étape de suivi du processus d’adoption de la nouvelle Constitution, selon le chronogramme de la Transition.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Eternité dit :

    Messieurs et Dames du CTRI, je me demande où se trouve l’essor vers la félicité que vous nous proposez quand vos choix ne reflètent en rien l’équité et la justice.
    Avec toutes les personnes ressources et visionnaires que comptent notre pays, pourquoi vouloir toujours faire petit et surtout déshonorer le gabonais.
    Il faut cesser de nous faire croire que seuls les professeurs, les docteur, et autres caciques du PDG , peuvent nous mener vers la félicité…la France est gouverné par des Énarques depuis 250 ans..mais c’est un pays fracturé…vous reproduisez les mêmes effets …bref, l’intelligence est partout au Gabon si pour constituer ce comité constitutionnel national sans constitutionnaliste dans ses membres.. bref..rien ne change

  2. DesireNGUEMANZONG dit :

    Bonjour Monsieur Eternite,

    Permettez-moi cette intrusion dans votre commentaire. Rien que sur le plan historique. Et sans baptiser de polémique. Il y a une phrase qui me gêne.

    « La France est gouvernée par les Énarques depuis 250 ans. »

    2024-250=1774. Or le 10 mai 1774 meurt Louis XV (15 ans avant la prise de la Bastille), Roi de France, remplacé par Louis XVI. L’ENA a été créée le 9 octobre 1945 par une ordonnance du Gouvernement provisoire de la République, alors présidé par le Général Charles de Gaulle. Donc, il y a 79 ans que l’ENA a été créée (1945-2024).

    Sous la Vème République francaise, il y a eu que 3 présidents énarques : Valérie Giscard d’Estaing (1974-1981), François Hollande (2012-2017) et Emmanuel Macron (Président en exercice depuis 2017). Ce qui exclut de facto, de Gaulles, Pompidou, Mitterand et Sarkosy.

    Il est vrai que l’administration française est truffée d’énarques. Et d’ailleurs Nicolas Sarkozy plaisantait sur les énarques : « Si vous n’êtes pas énarque dans les hautes fonctions d’Etat, c’est que vous avez eu un chagrin d’amour. »

    Ne revisitez pas l’histoire!

    • Eternité dit :

      @DesireNGUEMANZONG, aucune polémique, vous apporter des précisions sur un fait historique qui est aussi une réalité sur la gouvernance de la France par les énarques ( gouvernement et administration ) mais l’ancêtres de l’ENA qui s’appelait l’école d’administration ( mêmes but et formation ) date de 1848 soit 176 ans…

  3. DesireNGUEMANZONG dit :

    … suite,

    J’ai oublié Jacques Chirac (1995-2007), lui aussi était énarque. Malgré ces douze années au pouvoir, c’est le Président français qui m’a le moins marqué par ses réformes. Un vrai président pantouflard!

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