Le ministre du Travail et de la Lutte contre le chômage, Adrien Nguema Mba, a entrepris une visite à la Zone d’investissement spéciale (ZIS) de Nkok, le 9 avril 2024. Au cours de cette visite, il a identifié des problèmes persistants et cruciaux, notamment les demandes excessives d’importation de main-d’œuvre étrangère, la mauvaise application des conventions collectives et le manque de formation spécifique pour la main-d’œuvre locale.

Le ministre du Travail et de la Lutte contre le Chômage, Adrien Nguema Mba, en visite à la Zone d’investissement spéciale (ZIS) de Nkok, le 9 avril 2024. © D.R.

 

Le ministre du Travail et de la Lutte contre le chômage, Adrien Nguema Mba, accompagné de ses directeurs généraux et conseillers, ainsi que du directeur général du Pôle national de promotion de l’emploi (PNPE), Puanne Paulin Moussounda, a récemment effectué une visite à la Zone d’Investissement spécial (ZIS) de Nkok, sur invitation de son administrateur général, Samy Serge Biveghe. Cette visite a permis de mettre en évidence les défis majeurs auxquels fait face cette zone industrielle multisectorielle, située à 27 km de Libreville, dans le cadre de la diversification de l’économie nationale.

L’un des principaux défis relevés par le ministre lors de sa visite est le nombre excessif de demandes d’autorisation d’importation de main-d’œuvre étrangère pour la zone de Nkok. Avec près de 300 demandes recensées, ce phénomène souligne un déséquilibre alarmant dans la répartition de l’emploi entre la main-d’œuvre locale et étrangère.

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«Quand, je suis arrivé au ministère du Travail, il y a deux mois, j’ai trouvé près de 300 demandes d’autorisation d’importation de la main-d’œuvre étrangère pour la zone de Nkok. J’ai voulu comprendre pourquoi, il y avait tant de demandes. Et effectivement en arrivant, je me suis aperçu qu’il y avait beaucoup de problèmes : d’emploi de la main-d’œuvre gabonaise, de la main-d’œuvre étrangère sans compter les problèmes qui tournent autour des usines», a déclaré le ministre du Travail et de la Lutte contre le Chômage, Adrien Nguema Mba.

Au cours des échanges avec les opérateurs économiques établis dans la ZIS, une autre problématique a émergé : le manque de formation adéquate pour la main-d’œuvre gabonaise. Cette lacune compromet la capacité des travailleurs locaux à répondre aux exigences spécifiques des industries opérant à Nkok. Hasna Dirar, directrice générale de la Chaudronnerie du Gabon, a exprimé cette préoccupation, soulignant le besoin urgent d’une éducation spécialisée adaptée aux besoins industriels de la région.

«Nous exerçons dans un secteur industriel nouveau au Gabon, notre préoccupation majeure, c’est la mise à disposition d’une main-d’œuvre qualifiée, malheureusement, cela semble difficile, il n’y a pas d’école de formation spécifique à nos besoins. Nous avons demandé au ministre de nous assister dans ce sens. Il nous a écoutés et demandé à ses directions de voir comment pallier cette lacune, mais il faudrait adjoindre d’autres ministères, notamment la formation professionnelle, l’enseignement supérieur… Car le ministère du Travail ne peut pas réussir dans ce challenge tout seul», a-t-elle confié.

Face à ces défis, Adrien Nguema Mba s’est engagé à élaborer une politique d’emploi cohérente, en collaboration avec d’autres ministères, pour remédier à cette insuffisance de qualification de la main-d’œuvre locale. De plus, la question de l’application des conventions collectives a été abordée, avec des constats inquiétants de conventions obsolètes ou inexistantes dans certaines entreprises. Le ministre a affirmé son engagement à résoudre ces problèmes, répondant ainsi aux préoccupations des travailleurs de la zone.

Christ Iloubi Mounguengui, président de la coopérative de la Zone d’Investissement spéciale de Nkok, a salué la visite du ministre, soulignant l’importance de son engagement à résoudre les problèmes persistants. Cette démarche, selon lui, ouvre de nouvelles perspectives pour le développement économique et social de la région. «Nous nous réjouissons de la venue du ministre du Travail au sein de la Zone d’investissement spéciale de Nkok. Pour nous, c’est une très grande satisfaction, parce que depuis un certain moment, les travailleurs de la zone crient, ils se plaignent des maux qui minent encore cette zone dans les différentes entreprises. Au cours de nos échanges, le ministre a répondu présent et nous sortons de là satisfaits face à ses promesses de s’attaquer à ces problèmes», a-t-il indiqué.

 
GR
 

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