Ali Bongo, sujet d’un nouveau procès
Le bimensuel confidentiel La Lettre du Continent est poursuivi en justice par le secrétaire général de la présidence de la République du Gabon pour « diffamation » sur Ali Bongo.
Mme Laure Olga Gondjout, secrétaire général de la présidence de la République, intente un procès en justice contre Maurice Botbol, Francis Soler et Frédéric Lejeal, sociétaires et dirigeants de La Lettre du Continent. Le discret média affirme dans sa livraison n°629 du 16 février dernier, être poursuivi pour « diffamation ».
Mme Laure Gondjout leur reproche d’avoir écrit, dans leur livraison n°622, qu’Ali Bongo avait reçu un questionnaire de la part de Xavier Harel et Thomas Hofnung, auteurs du livre qui vaut bien de la peine à l’évêque et opposant Mike Jocktane, « Le scandale des biens mal acquis – Enquête sur les milliards envolés de la Françafrique » (éd. La Découverte).
«Dans le cadre de leur enquête, les deux journalistes se sont adressés à la présidence gabonaise pour demander, entre autres, le montant du salaire d’Ali Bongo et la façon dont le chef de l’Etat pouvait justifier l’acquisition de certains biens, en France (…) le « questionnaire » a été adressé à l’avocat François Meyer, qui l’a fait suivre à son confrère Georges Amara. Et ce dernier l’a, à son tour, adressé à Laure Olga Gondjout», a révélé La Lettre du Continent. Dans un contexte où l’Évêque Mike Jocktane est poursuivi en justice pour avoir été interviewé par les mêmes auteurs, l’indication de cette démarche et de l’existence de ce questionnaire n’est pas pour plaire.
Impression de zèle, ce n’est pas le duo Patrick Maisonneuve et Georges Arama, avocats d’Ali Bongo, qui a été chargé de l’affaire. Laure Gondjout, selon une source bien informée, a commis son propre avocat, Me Joseph Cheunet. Ce que confirme La Lettre du Continent qui a spécifié, le 16 février, que pour l’avocat commis «Les allégations contenues dans cet article ont pour objet de diluer/dissoudre le lien social entre les citoyens gabonais et leurs dirigeants, en suscitant au besoin la fronde des premiers vis-à-vis des seconds.»
Cette action en justice arrive après celle engagée contre Yannick Jadot, l’ancien porte-parole d’Eva Joly qui était attaqué en diffamation et injure par le président gabonais. Après la relaxe du prévenu, le 16 février dernier par la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, le président Ali Bongo a-t-il vraiment besoin de cette procédure qui pourrait avoir un effet pervers dans la presse et, a posteriori, s’avérer n’avoir été qu’un nouveau coup d’épée dans l’eau ?
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Décidemment cette femme ne rate une occasion de se ridiculiser.Elle a une haine viscérable des journaliste cette veille poule ou commence t-elle à combattre pour être rappelée au palais après y avoir été virée récemment? Pauvre Gabon!!!
On va encore dire quoi ? Ya Ali est un héritier du Trône Gabonais avec tous ces biens acquis ou mal acquis je ne sais pas ! mais la lumière doit être faite tout de même.
on finira bien un jour par savoir ou passe l’argent du pays cette argent destine a favoriser le developpement de notre pays soit disant emmergeant