Face à la crise qui prévaut au sein de la communauté musulmane du Gabon, le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a invité cette communauté à se réunir autour d’un congrès le 6 avril prochain. C’est ce qui ressort de l’audience accordée aux musulmans au palais de la présidence le 7 février dernier, dont le compte rendu a été présenté ce dimanche 18 février à la Mosquée Hassan 2 de Libreville. 

L’imam Benyamin Andjoua Obolo, président par intérim du CSAIG (micro) face à la communauté musulmane, le 18 février 2024. © GabonReview

 

Le Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG) a organisé ce dimanche 18 février à la Mosquée Hassan 2, la cérémonie de restitution de l’audience accordée à la communauté musulmane du Gabon par le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema. 

En effet, face au défi fragilisant l’unité de la communauté musulmane du Gabon, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a pris l’initiative de recevoir en audience le mercredi 7 février au palais Rénovation une vingtaine des membres de la communauté, afin de restaurer un climat de sérénité en son sein et de l’inviter à un dialogue ouvert. Cette initiative est une démarche vers la réconciliation et un mieux vivre ensemble de la communauté. 

Lors de cette rencontre, le chef de l’État a écouté attentivement chaque partie. Ses paroles de sage et son appel à l’unité ont illustré son rôle de médiateur impartial. «Sept membres sur la vingtaine présente à cette audience ont été désignés par le président pour former le bureau du congrès de la communauté musulmane. Ainsi, l’imam Benyamin Andjoua Obolo prend la suite de l’imam Rachid Mbadinga en qualité de président par intérim de CSAIG et assurera cette responsabilité jusqu’au prochain congrès de la communauté qui doit se tenir dans un délai de deux mois, soit au plus tard le 6 avril 2024», a déclaré l’imam Malem Tidjani, vice-président du bureau du congrès. 

«Ce congrès aura pour mission principale de redéfinir les règles de son organisation, de son fonctionnement et le choix de ses responsables. Il est par ailleurs appelé à identifier et définir ses futurs dirigeants aux autorités de la République», a-t-il fait savoir. Ce choix incarne la volonté inébranlable du général Brice Clotaire Oligui Nguema de faire travailler main dans la main, avec dévouement et diligence les uns et les autres afin de garantir le succès de ce congrès. «Le président de la Transition s’est en outre engagé à nous accompagner tout au long de ce processus réaffirmant ainsi son soutien indéfectible à la réussite de cette mission confiée», a souligné le vice-président du bureau du futur congrès. 

Une vue de la salle et de la communauté musulmane du Gabon. © GabonReview

Pour le président du bureau du congrès, l’imam Benyamin Andjoua Obolo, suite aux recommandations du chef de l’État et conformément aux textes fondamentaux, une ère nouvelle s’ouvre et chacun dans son domaine de compétence devra apporter sa contribution. «C’est pour moi l’occasion d’appeler tous les musulmans du Gabon à l’unité. Au moment où nous allons mettre en place une nouvelle organisation de la communauté musulmane du Gabon, il convient, mes chers frères et sœurs dans la foi, que tous nous nous impliquions. Ce n’est pas l’histoire d’une nationalité, d’une tribu, mais c’est l’histoire de l’islam. Nous tous nous sommes musulmans et en tant que musulman, nous avons le devoir de nous impliquer», a affirmé l’imam Benyamin Andjoua Obolo, tout en exhortant ses frères dans la foi au pardon. 

À travers ce congrès, il est essentiel que chaque membre de la communauté musulmane se sente représentée et entendue. Il doit être un moment de rassemblement, de dialogue et de réconciliation pour tous les musulmans. Le bureau du congrès invite chacun à s’impliquer, à partager ses idées et à contribuer activement à la réussite de ses assises. «Ensemble, faisons de ce moment un nouveau départ vers un avenir radieux marqué par l’unité et la paix».

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    Le Gabon est un pays à majorité chrétienne. Et on ne veut pas que nos autorités tombent dans la piège de cette religion qui est une idéologie très politique. Oligui peut aller dans un culte religieux comme fidèle mais là c’est trop. Veulent-ils faire d’Oligui leur Khalife général parce cette religion a souvent du mal à rester unie si il n’ont pas à leur tête une personne qui incarne en même temps une grande influence ou un grand pouvoir politique. Les conflits entre musulmans sont souvent dangereux et peuvent terminer par des violences sanglants. Curieux que c’est un nom musulmans qui doit vous reunir alors que vous prétendez être les gardiens de la sagesse divine. Il faut que tout rentrer dans l’ordre dans cette CSAIG dont le ver qui l’a rendu malade et dangereuse pour le pays est la présence d’Ali Bongo et d’autres autorités politiques dans sa direction avec la distribution des prébendes et sa soumission au PDG. Ce qui serait utile pour notre pays, serait d’interdire le président de la république, les membres du gouvernement, les hauts responsables dans les corps judiciaires et législatif de faire partie des directoires des organisations religieuses et leurs regroupement pour protéger le caractère laïque de ces institutions et éviter tout ambition de faire de notre pays un khalifa.

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