Défense & sécurité : Au Gabon, les militaires gonflent leurs salaires
Quatre mois après le coup d’État au Gabon, militaires, policiers et agents de la Sécurité pénitentiaire sont en passe de se tailler la part du lion en termes de primes et indemnités. L’obtention même d’un diplôme constitue désormais une raison pour l’attribution d’une prime.
Ne disposant pas de syndicat pour défendre ou réclamer leur droit à une meilleure rémunération, les forces de défense et de sécurité nationale profitent de la période de transition du Gabon pour améliorer leurs salaires. Si certains y voient une façon de s’autorécompenser quatre mois après le coup d’État de fin août dernier, d’autres estiment que ce n’est que justice après plusieurs années d’oubli alors même que les civils ont vu leur traitement s’améliorer continuellement. Qu’à cela ne tienne, à la faveur du Conseil des ministres du lundi 22 janvier, trois projets de décrets instituant des primes et indemnités diverses ont été adoptés.
Tous portés par le ministère de la Défense nationale, le premier institue et fixe les modalités de versement d’une indemnité de risque aux personnels des forces de défense et de sécurité élargie à la Sécurité pénitentiaire. Sa dénomination : «Indemnité du coup de la libération».
Le deuxième projet de décret institue une prime de valorisation des diplômes militaires. Versée uniquement aux titulaires des diplômes militaires, cette prime «vise à motiver et à inciter les personnels des Forces de défense à l’obtention des diplômes militaires». Le but étant de «doter les Forces armées gabonaises d’un personnel qualifié et outillé».
Souvent oubliés en dépit de leurs revendications, les personnels des forces de défense affectés aux frontières du pays se verront également octroyer une prime dite de performance. L’institution de cette gratification «s’inscrit dans le cadre de la mission de sécurisation du territoire national au niveau des frontières de notre pays», explique le Conseil des ministres.
2 Commentaires
Bjr. l’ordre kaki va t-il s’arrêter en 2025. J’en doute au vue de toutes ces gâteries là. Amen.
Il serait de bonne guère que les militaires versent une partie de cette manne aux nombreuses familles qu’ils avaient endeuillées pour maintenir Ali Bongo au pouvoir.
Le Président de la République devrait y penser car « everything that glitters is not gold ». Tout ce qui brille n’est pas or.