Afin de réduire les coûts d’importation et d’exportation des marchandises, le Conseil gabonais des chargeurs (CGC) a organisé, le 12 décembre à Port-Gentil, le premier séminaire de sensibilisation sur la facilitation des échanges. Objectif : vulgariser cet «outil au service du développement économique des États» auprès des opérateurs économiques. 

Le responsable du CGC face aux participants, le 12 décembre 2023, à Port-Gentil. © Gabonreview

 

Sous l’égide du ministère des Transports, de la Marine marchande et de la Mer, le Conseil gabonais des Chargeurs (CGC) a organisé, le 12 décembre à Port-Gentil, son premier séminaire de sensibilisation sur la facilitation des échanges. Articulé autour du thème : «la facilitation des échanges, un outil au service du développement économique des États», cet atelier ambitionne notamment la mise en évidence de l’impact de la notion de facilitation sur l’économie nationale, mais surtout d’amener les administrations publiques et le secteur privé à saisir l’intérêt de leur implication dans la proposition, et la mise en œuvre des réformes dns ce domaine.

La facilitation des échanges est devenue un instrument essentiel pour l’efficacité du commerce international et le développement économique des pays, en raison de son impact sur la compétitivité, sur l’intégration des marchés et de sa capacité grandissante à attirer les investissements étrangers directs. «Notre pays a toujours été soucieux de maintenir le niveau des cours commerciaux à un seuil acceptable pour les chargeurs, même si l’exercice reste extrêmement difficile», a fait savoir le directeur général du Conseil gabonais des chargeurs, Lilian Giscard Ogoula. 

Aujourd’hui, la notion trouve sa place dans les accords commerciaux régionaux et occupe aussi une place très importante dans le dispositif de l’accord de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). «Nous avons l’accord sur la Zone de libre-échange continental qui a consacré toute une annexe dédiée à des mesures et des mécanismes visant à faciliter les échanges intra-africains», a précisé le premier responsable du CGC, ajoutant que «le Gabon est tenu de respecter ses engagements auprès de l’OMC et de la Zlecaf en matière de mise en œuvre des dispositions relatives à la facilitation des échanges».

Moments du séminaire. © Gabonreview

Au cours de la dernière décennie, la facilitation des échanges a pris une place prépondérante dans l’agenda politique international. Ce qui a abouti à la conclusion d’un Accord au niveau de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Face à la place centrale qu’occupe désormais cette notion dans le concert des nations, le Gabon a fait le choix de s’arrimer en ratifiant la Convention de facilitation du transport maritime de 1965 et l’accord de facilitation des échanges de l’OMC en décembre 2016.  

Face aux affres d’une inflation généralisée, de la vie chère, la facilitation des échanges apparaît comme un mécanisme nécessaire pour apporter une bouffée d’oxygène au tissu économique national. Grâce à l’adhésion des secteurs public et privé et une bonne coordination au niveau national, le Gabon pourra mesurer les retombés positives de la facilitation du commerce dans l’accroissement des recettes de l’État, l’augmentation des investissements étrangers directs, la modernisation de l’administration publique, etc. «Il serait souhaitable que les opérateurs économiques ainsi que les administrations concernées par cette question, s’y intéressent de près et de loin, en apportant leur concours sans réserve dans la mise en œuvre complète des mesures visant à faciliter le commerce et le transport de marchandise», a déclaré le Secrétaire général de la province de l’Ogooué-Maritime, Michel Tchimbinda.

 
GR
 

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