Santé mentale après l’accouchement : l’apport d’Allô Psy aux femmes
La problématique de la santé mentale après l’accouchement a fait l’objet de la troisième édition du café psy organisé par le cabinet de psychologie Allô Psy. Il s’est agi pour les panélistes d’édifier les femmes sur la période qui suit l’accouchement, souvent marquée par le stress, la dépression ou l’ancienneté.
Le cabinet de psychologie Allô Psy a organisé le 8 décembre 2023 à Libreville sa 3e édition du café psy, une plateforme d’échange entre les psychologues et le public sur certaines thématiques. Sous le thème “Santé mentale après l’accouchement. Et si on en parlait ?’’, cette édition avait pour objectif de captiver l’attention des femmes, surtout celle devenant mère. Il s’est agi de discuter des troubles qui amènent certaines femmes à ne plus vouloir faire d’enfant ou celles ayant des idées suicidaires après l’accouchement.
«L’objectif ici était de revenir sur certains éléments que l’on ignore, à savoir l’ancienneté post-partum, le stress post-partum, la dépression post-partum et la psychose puerpérale. Ces éléments sont importants parce que ça peut traverser n’importe quelle femme. Aucune femme n’est à l’abri d’une dépression post-partum, d’un stress post-partum ou d’une ancienneté post-partum», a déclaré Leila Lie Désiré Beang Bekale, psychologue clinicienne, psychothérapeute.
Selon la panelliste, le post partum à la base n’est pas pathologique, c’est un moment hormonal traversé par toutes les femmes après accouchement, mais pouvant devenir pathologique en fonction des frustrations et des traumatismes. «On va se poser certaines questions, et on peut être amené à se sentir incapable de s’occuper de cet enfant, on peut-être amené à s’inquiéter sur le bien-être de cet enfant. Et lorsqu’on arrive à cette étape où on arrive à se poser ce genre de question et qu’on se retrouve à s’isoler, à perdre l’appétit, avoir l’insomnie, à devenir irritable ou avoir des crises de panique ou d’angoisse c’est qu’on est en train de faire un post-partum pathologique», a-t-elle indiqué. D’après elle, dans ce cas de figure, il faut consulter un spécialiste pour savoir s’il s’agit d’un stress, d’une ancienneté, d’une dépression ou d’une psychose puerpérale. «La psychose puerpérale est médicale, c’est une affection grave qui est traitée sur un plan psychologique et psychiatrique parce qu’à ce niveau il peut y avoir infanticide, homicide et suicide», a expliqué la psychothérapeute.
Ce café psy a permis aux femmes ayant accouché ou enceintes de savoir comment gérer le stress et les difficultés qu’elles traversent après la naissance de leur enfant. Cette 3e édition amène les initiateurs à mettre en place avec les autorités compétentes et la participation d’autres psychologues des caravanes de sensibilisation. «Au travers de cette 3e édition nous avons compris le besoin de la population, malheureusement nous n’allons pas tout le temps continuer à sensibiliser une partie cette fois-ci nous devons toucher tout le monde, pourquoi pas aller sur le terrain maintenant ?» a confié Chanselle Claude Koumba Boungou Antchouey, psychologue du développement et de l’éducation par ailleurs directrice du cabinet Allô Psy, tout en invitant la population à s’intéresser à la psychologie et à se faire consulter afin de régler certains problèmes dans leur vie.
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