Une grève illimitée au sein de la société Maurel & Prom au Gabon est en gestation. Celle-ci prendra effet à compter du 11 décembre prochain, avec service minimum, en cas de non-satisfaction des revendications professionnelles des employés du pétrolier français, prévient l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep).

Une grève illimitée en gestation au sein de la société Maurel & Prom au Gabon. © D.R.

 

Le bureau national de l’Organisation nationale des employés du pétrole a, au nom des travailleurs de Maurel & Prom au Gabon, déposé à l’administrateur général adjoint de la société, le 27 novembre, un préavis de grève illimitée à compter du 11 décembre 2023, avec service minimum, sur l’ensemble des bureaux Port-Gentil, Lambaréné et sur les sites pétroliers opérés par l’entreprise française.

Pour un retour à la sérénité au sein de Maurel & Prom, le directeur de l’entreprise est invité à satisfaire neuf grands points des revendications professionnelles de ces travailleurs. Il s’agit des aspects liés au dialogue social, du rappel de paiement de bonus de vente d’actions et/ou de bienvenue de Pertamina (soit 4 mois de salaire par année d’ancienneté pour chacun), du rétablissement des avantages acquis retirés illégalement par Maurel & Prom en 2017 sous fond d’intimidations et de menaces, du bonus d’acquisition d’Assala Energy (soit 24 mois de salaire brut à chaque employé de Maurel & Prom), des mutations arbitraires (rétablissement des cadres gabonais à leurs postes sur les sites et du remboursement des sommes perdues dans leurs rémunérations du fait de la mutation à la base).

Mais, également, la régularisation de la situation des travailleurs mis à disposition à Maurel & Prom via des prestations, l’utilisation abusive et illégale de la main-d’œuvre étrangère, conditions de vie sur site, traitement discriminatoire.

De la programmation du service minimum

Selon l’Onep, le service minimum sera exécuté conformément au Code du travail, prévu dans les entreprises à cycle continu. Il sera caractérisé sur l’ensemble des installations de Maurel & Prom avec une réduction à 40% de l’activité, aucune heure supplémentaire de jour comme de nuit ne sera effectuée par le personnel gréviste durant cette période.

«Tout refus du représentant de l’employeur de réduire le niveau de production ainsi que toute autre activité opérationnelle de l’entreprise à 40% constitue une violation par lui du service minimum obligatoire et conduirait tous les travailleurs à rejoindre les piquets de grève. Les dommages collatéraux qui en découleraient seraient de la responsabilité exclusive dudit représentant de l’employeur», prévient le secrétaire national adjoint chargé de la négociation et de la réglementation à l’Onep, Alain Mounguengui Oyembo.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. le nouveau dit :

    Maurel et Prom appartient aux indonésiens non ?
    C’ est du moins ce que j’ ai cru lire dans vos colonnes

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