En quête d’un meilleur traitement et face au mutisme de leur hiérarchie, les employés de Siat Gabon à Mitzic ont décidé ce samedi 11 novembre de perturber le trafic des véhicules sur la Route nationale pour se faire entendre, y compris des plus hautes autorités du pays et particulièrement du président de la Transition.

Des salariés de Siat Gabon à Mitzic sur la Route nationale. © D.R.

 

© D.R.

Deux mois après la première action ayant consisté à interpeller l’inspection du travail et la direction générale de la société, la situation est restée la même pour les employés de Siat Gabon à Mitzic. Ce samedi, pour se faire entendre, ils ont décidé de perturber le trafic sur la Route nationale desservant les villes d’Oyem et de Bitam, en y érigeant des barricades de fortune. Le 11 septembre dernier, ils avaient notamment dit attendre un meilleur traitement de la part de l’entreprise spécialisée dans la production de l’hévéa.

Ils revendiquent, entre autres, «l’annulation du contrat prestataire, l’établissement des contrats de travail, en conformité avec le Code du travail en vigueur en République gabonaise, la prise en compte des diplômes des travailleurs lors de l’établissement des contrats, la nationalisation des postes clés, le reclassement des travailleurs, le paiement des arriérés de salaires de certains travailleurs pour l’année 2020». Les revendications sociales ne sont pas en reste avec le traitement de l’eau, l’arrêt des coupures d’électricité intempestives, la réhabilitation des logements, l’entretien des villages et l’approvisionnement des dispensaires du site en produits pharmaceutiques.

Aussi, a-t-on pu lire que l’entreprise n’embauche pas depuis 10 ans et qu’elle n’effectue pas de reclassement pour ses employés depuis 20 ans. Pire, la direction générale semble peu imperméable à ces différentes revendications. Elle n’aurait pas répondu au courrier qui lui a été adressé il y a deux mois. Un mutisme face auquel les salariés appellent désormais à l’intervention du président de la Transition. En dépit de leur mouvement de ce samedi, ils disent être toujours disposés à entrer en conciliation avec la hiérarchie.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Serge Makaya dit :

    Voilà pourquoi le système de gouvernance d’un seul homme aux commandes du pays ne doit plus se faire. Avec aux commandes du pays un collège d’Etat ou Conseil d’Etat d’au plus 9 personnes représentants les 9 provinces du Gabon, quant ils se retrouvent en réunions pour évoquer les sujets du pays, chaque représentant de province maîtrise le dossier de sa province. Mon fils Brice Clotaire Oligui Nguema ne pourra pas gouverner seul. Ce système, même avec « un gouvernement » reste un système caduc, un système qui a ses failles.

    Il faut mettre en place une gouvernance d’équipe (un Conseil d’Etat de 9 personnes représentants les 9 provinces du Gabon). Ce sont eux qui doivent diriger le pays. Et à tour de rôle, durant une année, chacun d’eux assure le rôle de chef d’Etat (ou président de la République). Un rôle totalement limité à exécuter ce qui a été décidé au sein du Conseil d’Etat. A chacun des 9 élus du Conseil d’Etat est attribué des ministères qu’ils vont gérer avec une équipe limité aussi à un nombre précis. Car il y a trop de bureaucratie dans ce petit pays d’à peine 2 millions d’habitants. A Ntare Nzame.

    On devrait même avoir HONTE de ne pas nous en sortir avec autant de richesses pour une aussi faible population. Pitié. Pauvre Gabon.

Poster un commentaire