L’acte d’accusation préparé par le ministère public contre le meurtrier présumé de Jeannah Danys Dinabongho Ibouanga, dite «Dina», a été accepté par la Haute Cour pénale de Karabük. S’il est reconnu coupable, Dursun Acar, âgé de 55 ans, risque une réclusion criminelle pour «meurtre délibéré» et de «tentative d’abus sexuel».

L’acte d’accusation contre le meurtrier de Jeannah Danys Dinabongho Ibouanga, dite «Dina» a été accepté par la Haute Cour pénale de Karabük. © D.R.

 

L’enquête sur la mort de l’étudiante gabonaise en génie mécanique, à l’université de Karabük, Jeannah Danys Dinabongho Ibouanga (17 ans), dont le corps sans vie a été retrouvé dans le ruisseau Filyos à Karabük, vient de livrer ses premières conclusions. Selon les avocats regroupés au sein de l’organisation féministe turque, les «Féministes pour Dina», un acte d’accusation délivré à l’encontre de Dursun Acar pour «meurtre délibéré» et «tentative d’abus sexuel», a été accepté la Haute Cour pénale de Karabük.

L’acte d’accusation issu de l’enquête du parquet général de Karabük indique que «la jeune fille est montée volontairement dans la voiture conduite par Dursun Acar dans la rue. Et qu’elle se serait échappée de la voiture à la suite d’une agression sexuelle et qu’elle était tombée dans le ruisseau à la suite de la poursuite persistante d’Acar». Il est également rapporté que «le suspect du meurtre s’est défendu en disant qu’il trouvait les femmes noires plus attirantes et qu’il aimait rencontrer des femmes noires».

Un procès a été intenté contre Dursun Acar, exigeant une peine d’emprisonnement à vie aggravée pour « meurtre délibéré » et jusqu’à 15 ans d’emprisonnement pour « abus sexuel ». Il comparaîtra devant le juge dans les prochaines semaines.

Une décision de non-poursuite en faveur des 7 autres suspects

Si l’acceptation de l’acte d’accusation par le tribunal pénal de Karabük marque une étape importante dans la quête de justice de Dina, offrant une lueur d’espoir que sa mort tragique ne restera pas sans réponse, la décision de non-poursuite rendue en faveur des sept autres personnes arrêtées en relation avec le meurtre, ne semble pas satisfaire la démarche pour la vérité autour de la mort en Turquie, le 26 mars dernier, de la jeune étudiante gabonaise de 17 ans, telle qu’initiée par les féministes.

Selon les avocats réunis au sein de l’organisation les féministes pour Dina, ils suivront l’affaire pour révéler et faire punir tous les auteurs qui ont participé à ma mort de Dina. «Les fonctionnaires publics, en particulier de la police, sont impliqués dans des gangs de prostitutions et forcent les étudiants immigrés, en particulier les jeunes femmes noires, à se prostituer».

 
GR
 

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