Pauvreté : le CTRI peut-il redonner leur dignité aux Gabonais ?
La célébration, mardi 17 octobre, de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté était l’occasion de s’interroger sur les véritables capacités de la junte militaire au pouvoir à résorber ce phénomène qui touche 34% des Gabonais. Engagés dans la réforme des institutions, le général Oligui Nguema et les siens sont attendus au pied du mur.
La restauration de la dignité des Gabonais en dépend. Mardi, le gouvernement mis en place par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) n’a pas souhaité rester en marge de la communauté internationale qui célébrait la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté sous le thème «La dignité pour tous dans la pratique». Comme pour mieux s’approprier l’événement, le ministère en charge des Activités génératrices de revenus a plutôt choisi le thème «Réformer les institutions pour mieux garantir la dignité des populations». Chiche !
Dès lors, ces populations pour lesquelles l’ensemble des Forces de défense et de sécurité nationales ont opéré un coup d’État, le 30 août dernier, attendent que la pauvreté soit véritablement résorber, pour trancher définitivement avec les effets d’annonce du régime déchu pour lequel le fameux rapport McKinsey (2013) a plus servi comme une occasion de s’en mettre plein les poches qu’à apporter une réponse pratique contre ce phénomène. Pour l’heure, 34% de la population gabonaise sont pauvres, selon la Banque mondiale qui estime à 22% le taux de personnes sans emploi dans le pays. Qu’est réellement capable de faire le CTRI contre ces chiffres qui alertent ? En dépit des bonnes intentions exprimées ces dernières semaines, des doutes subsistent. Les autorités assurent pourtant être lancées sur une stratégie censée s’appuyer sur la nature diversifiée et multisectorielle de la pauvreté.
Subventions, AGR, allocations familiales, etc.
Plus ou moins visible sur le terrain, cette stratégie, défend Patricia Djipano-Mouloungui, «a pour objectif de proposer des mesures ayant un impact positif à long terme sur le quotidien des populations, telles que : l’assurance maladie universelle, les allocations familiales, le soutien aux activités génératrices de revenus (AGR), la gratuité des transports dans le Grand Libreville, le soutien à la lutte contre la vie chère, les subventions sur le carburant et le gaz, la construction des routes, écoles, hôpitaux et logements sociaux ainsi que les travaux d’adduction d’eau avec l’appui des partenaires techniques et financiers».
S’il semble reconnaître volontiers que ces efforts ont déjà été consentis par l’ancien régime, le gouvernement de Transition dirigé par Raymond Ndong Sima promet de faire mieux. Aussi, la ministre du Commerce, des PME/PMI, chargée des AGR assure-t-elle que le CTRI est lui aussi déjà à pied d’œuvre. Elle soutient en effet que «de fortes mesures sociales ont déjà été prises, notamment pour l’Éducation nationale d’une part : la gratuité des frais de scolarité dans les établissements publics et conventionnels, le retour de la bourse scolaire et la mise sur solde de 1 000 enseignants en présalaire. D’autre part, le paiement des pensions de retraite, en matière de sécurité sociale».
Une meilleure coordination
Au gouvernement, on dit être conscient que l’arrivée des militaires au pouvoir «constitue un espoir pour la mise en œuvre d’une politique de développement axée sur le bien-être des populations à travers une meilleure allocation des ressources de notre pays». Seulement, cela nécessite également que tous les organes du CTRI travaillent en bonne intelligence. «Les efforts de lutte contre la pauvreté qui doivent dès à présent être entrepris, imposent une meilleure coordination des axes de la Stratégie nationale de lutte contre la pauvreté afin de garantir la prise en compte de ses axes d’intervention dans les plans d’action sectoriels des entités impliquées», a exhorté Patricia Djipano-Mouloungui dans son discours de circonstance, et de poursuivre :
«La Journée commémorée ici vise à développer une compréhension mutuelle, une solidarité et une responsabilité partagées entre personnes et groupes de différents horizons, en collaboration avec les personnes en situation de pauvreté. Chaque Gabonais possède des dons et des talents qu’il doit apporter à la construction de la maison Gabon, car il s’agit de combattre la misère et la pauvreté. Ce qui est important c’est de comprendre que le combat contre la misère et la pauvreté est une affaire de tous.»
5 Commentaires
Le CTRI peut-il sortir les gabonais de la pauvreté? on peut en douter, à l’évidence ceux qui tirent les ficelles sont les mêmes qui sont responsables de la paupérisation des populations. quand on scrute les nominations on se rend bien compte que seul Ali Bongo et sa femme ont été écartés, le reste du contingent des apparatchiks est au commande. Certains avaient opéré des détournements massifs des deniers publics à l’occasion des fêtes tournantes et avaient même été mis en débet de rembourser; curieusement on les retrouve au gouvernement. Il faut que la transition soit la plus courte possible, c’est après qu’il va falloir passer aux choses sérieuses, parce que là là là, c’est une vaste plaisanterie…
Nous on n’a rien demandé au CTRI,les élections ont été organisées, malgré toutes leurs manigances ,le candidat du PDG a été battu et comme un seul homme nous nous attendions la proclamations des résultats pour en découdre avec le système déchu et récupérer notre victoire. C’est là qu’on apprend que les militaires ont pris le pouvoir, pourquoi pas, nous nous sommes dits, mais on se rend bien compte les militaires ont agi pour empêcher le véritable vainqueur d’accéder au pouvoir, en cela manipulés par les fossoyeurs de la république, nous disons non, il faut mettre un terme à ce petit jeu , on ne veut pas de mesurettes, notre pays a besoin d’une véritable révolution, il faut inquiéter tous ceux qui sont à l’origine de sa décrépitude, sans état d’âme…
La misère dans laquelle vivent les retraités civils et militaires. A quand la vraie pension retraite, l’arrimmage des pensions et le paiement des arriérées et Rappel de solde dont certains datent de l Année 1995? Les PDGistes de tous bords ont détourné des fonds publics et se retrouvent aujourd’hui catapultés au Parlement et au Sénat pour bouffer davantage. Où va-t-on, Messieurs les hommes et femmes en uniforme?
Il faut construire de nouveaux quartiers ou citées et raser les bidonvilles dans tout le pays. Commencer par une province d’abord. Ce qui nous permettra d’améliorer la suite. Les logements neufs doivent être offerts aux familles gabonaise quasiment gratuitement ( faire juste payer la différence de la maison détruite). Et la différence ne veut pas dire régler du coup le reliquat, mais plutôt donner aux familles gabonaise de payer leur nouvelle maison à un très faible coût mensuel: même s’il faut proposer 1000 francs cfa par mois durant une centaine d’années. Il n’y a rien de dramatique pour nos finances là dessus, du moment où la maison est appelée à demeurer propriété de la famille qui a pris soin de l’acheter à crédit.
Ces nouvelles citées ou ces nouveaux quartiers doivent aussi être des lieux où se développe des projets créateurs d’emplois. Et ces emplois sont d’abord réservés aux personnes habitants cette nouvelle citée ou ce nouveau quartier.
Il serait bon de commencer par des projets agricoles plus faciles à réaliser chez nous, étant donné que nous avons des terres vraiment cultivables. La Chine et la Russie, mais aussi le Japon, la Corée du Nord (oui j’écris bien Corée du Nord) peuvent nous aider à réaliser de tels projets financés sur à long terme. A étudier messieurs les militaires et autres civils du CTRI.
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Il faut plutôt LIRE ceci : donner aux familles gabonaise de payer leur nouvelle maison à un très faible coût mensuel: même s’il faut proposer 10000 (dix mille) francs cfa par mois durant une centaine d’années.
10000 x 12 mois = 120000 x 100 ans = 12 millions*
*C’est très ENVISAGEABLE ENCORE UNE MAISON (même avec 3 chambres)A 12 millions de francs CFA. Les EXPERTS vous diront que c’est faisable…