Gabon : Gare aux militaires bavards !
À l’heure où les langues se délient de plus en plus, y compris au sein des forces de défense et de sécurité, le chef d’état-major des armées gabonaises invite les militaires désireux d’exprimer leurs préoccupations à solliciter préalablement l’autorisation écrite de la hiérarchie, selon les sujets. À l’avance, le général Jean Martin Ossima Ndong promet des améliorations dans leurs conditions de travail.
Au Gabon où la liberté d’expression semble plus ou moins totalement effective après le coup d’État du 30 août dernier, même les agents des forces de défense et de sécurité ont des choses à dire. Certains n’hésitent plus à s’exprimer sur les réseaux sociaux pour exposer leurs préoccupations et attentes. À l’état-major des forces armées, cette liberté est plutôt mal vue, d’autant qu’elle tranche avec le statut particulier des militaires. Et le général de division aérienne Jean Martin Ossima-Ndong ne s’est pas privé d’exprimer récemment son agacement à ce sujet.
«Nous sommes dans l’obligation de respecter les règles du secret de nos actions militaires et faire preuve de réserve lorsque nous nous exprimons dans tous nos milieux», a adressé le patron des armées gabonaises aux soldats, non sans leur rappeler qu’«il est prévu dans le règlement de discipline général qu’un militaire qui veut s’exprimer sur des sujets particuliers doit obtenir l’accord écrit de sa hiérarchie, et cela peut aller, en fonction des sujets, jusqu’au chef suprême des forces de défense et de sécurité».
En réponse aux préoccupations déjà soulevées par les troupes, Jean Martin Ossima-Ndong promet des changements. Grâce à certaines conventions à l’international, l’armée gabonaise devrait bientôt acquérir des «matériels tactiques» adaptés à ses diverses missions, a-t-il annoncé. Mais «d’autres améliorations vont suivre, notamment au niveau de l’alimentation et de l’habillement», s’est-il également engagé, dans le but d’améliorer les conditions de travail des militaires.
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