Soupçons de malversations : Annonce d’un audit à Sogatra
Le ministre des Transports, le capitaine de Vaisseau Loïc Moudouma Ndinga, a annoncé un audit de la Société gabonaise transport (Sogatra) en proie à des difficultés financières et techniques depuis plusieurs années et dont les agents menaçaient récemment d’entrer à nouveau en grève pour réclamer le paiement de leurs salaires et primes. Une enquête sera également menée sur les soupçons de corruption des leaders syndicaux.
Annoncée à la veille de la rentrée scolaire, la grève à Sogatra n’aura finalement pas lieu. Le ministre des Transports est parvenu à faire entendre raison aux agents qui ont décidé de suspendre leur préavis. À côté de l’amélioration des conditions de travail, ils réclament le paiement de leurs arriérés de salaire ainsi que des primes. La société publique de transport est en proie à de nombreuses difficultés depuis plusieurs années, au point de n’être pas capable de réparer les 12 bus actuellement au garage pour un problème de courroie. Aussi, la tutelle a-t-elle promis d’y voir clair.
«Dès lundi (18 septembre 2023), on va commettre un audit pour voir si l’argent a été décaissé, mais qu’il n’est pas arrivé dans vos mains. On va le savoir», a annoncé, samedi 16 septembre, le capitaine de Vaisseau Loïc Moudouma Ndinga à la faveur d’une rencontre avec les agents. Le membre du gouvernement de Transition a précisé que cet audit devrait notamment s’intéresser à la subvention allouée par l’État à Sogatra, mais aussi à la prime dite Covid promise aux personnels dès 2020 et aux salaires.
Informé du double jeu des leaders syndicaux, le ministre, qui n’a pas manqué d’inviter les agents à éviter de faire de la délation sans preuve, a également annoncé une enquête «pour voir si un syndicaliste a été mouillé» pour faire perdurer les mauvais traitements au sein de l’entreprise.
1 Commentaire
Tous ceux qui ont fait du mal au pays vont le payer.
Bravo Monsieur Le ministre, toute la lumière doit être faite sur comment on a dépensé l’argent du contribuable.
Trop c’est trop.