Task-force dette : Une réponse aux inquiétudes des agences de notation ?

En annonçant, le 13 septembre dernier, la réactivation de la task-force dédiée au contrôle de la dette intérieure et extérieure, le général Brice Clotaire Oligui Nguema répondait d’une part aux inquiétudes exprimées par les partenaires de l’État gabonais et les agences de notation, dont Moody’s qui, la veille, avait abaissé la note du Gabon.

Le CTRI se veut rassurant quant au règlement de la dette du Gabon. © D.R.

Deux semaines après leur arrivée à la tête du pays, les militaires se veulent rassurants, y compris à l’endroit des partenaires internationaux du Gabon. Le 13 septembre dernier, le général Brice Clotaire Oligui Nguema a d’ailleurs annoncé la réactivation de la task-force dédiée au contrôle de la dette intérieure et extérieure. Si le président de la Transition a dit vouloir «vérifier la conformité de l’ensemble des marchés publics» passés ces dernières années, l’autre raison semble être sa volonté de rétablir la confiance entre le Gabon et les agences de notation particulièrement inquiètes dès le 30 août.

Quelques heures avant son annonce, dans la nuit du 12 au 13 septembre, Moody’s a dégradé la note du Gabon, faisant passer les perspectives économiques du pays de «stables» à «négatives», notamment en ce qui concerne le règlement de sa dette, informe RFI. L’agence américaine justifie sa note par «l’incertitude politique» qui prévaut dans le pays et surtout sa suspension de la Cemac. Moody’s s’inquiète du «manque de liquidité» qui pourrait en découler.

Au Gabon, on tente donc de rassurer en envoyant des signaux qui sont censés renforcer l’engagement du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) pris dès les premières heures de son installation. Pour sa part, Fitch Ratings a déjà été convaincue de la bonne volonté des nouvelles autorités de Libreville. Après l’avoir placée sous surveillance négative en raison des incertitudes politiques suscitées par le coup d’État, l’agence a informé mardi 12 septembre qu’elle ne s’attend plus à aucun impact négatif sur la note B- du pays.