L’ancien patron de la CNAMGS, qui a bénéficié mardi de la grâce du président de la Transition, soupçonne que des instructions avaient été données pour l’emprisonner en novembre 2019, malgré sa gestion irréprochable.

Renaud Allogho Akoue à sa sortie de prison, le 5 septembre 2023. © GabonReview (Capture d’écran)

 

Poursuivi pour des faits de détournement de deniers publics, concussion et blanchiment des capitaux du temps où il était aux affaires, Renaud Allogho Akoue avait été condamné, vendredi 5 août 2022, à 8 ans de réclusion criminelle par la cour criminelle spécialisée qui lui avait également infligé une amende de 10 millions de FCFA et 4 milliards de FCFA à titre de dommages et intérêts. Gracié par le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, et libéré le 5 septembre 2023, il n’aura passé que 4 ans sous les verrous. Il continue de clamer son innocence et accuse.

«Les experts, qui ont audité sept fois l’entreprise que j’ai dirigée, ont confirmé qu’il n’y avait absolument rien à me reprocher, mais des institutions avaient été données par je ne sais qui pour me maintenir en prison», a déclaré l’ancien directeur général de la Caisse nationale d’assurance-maladie et de garantie sociale (CNAMGS) à sa sortie de prison. Difficile de ne pas voir dans ses soupçons une accusation voilée des anciens collaborateurs d’Ali Bongo dont certains devraient bientôt le remplacer à la prison centrale de Libreville.

Plusieurs questions restent néanmoins en suspens : ses biens et ses comptes bancaires vont-ils lui être restitués ? Va-t-il à son tour poursuivre en justice ceux qu’il soupçonne de l’avoir envoyé à «Sans-Famille» ?

 

 
GR
 

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