Gabon : Après le putsch, le Cameroun appelle à préserver «la paix et la stabilité»
Locomotive de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) avec ses 28 millions d’habitants, le Cameroun par la voix de son ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, n’est pas resté insensible au coup d’État du 30 août au Gabon. Le pays de Paul Biya, chef d’État totalisant 41 ans au pouvoir, a appelé le lendemain à «la préservation de la paix et de la stabilité si chères aux filles et fils du Gabon».
À la suite du président en exercice de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), le ministre de la Communication du Cameroun, l’un des plus importants voisins du Gabon, s’est prononcé sur le coup de force du 30 août 2023. Au nom de son pays, et quasiment dans les mêmes termes que le président Touadéra, René Emmanuel Sadi «condamne le changement anticonstitutionnel en cours, qui viole les principes fondamentaux de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC)».
Les heures passent et les réactions s’amoncèlent au lendemain du coup d’Etat ayant porté à la tête du Comité de transition et de restauration des institutions (CTRI) au Gabon, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, ancien patron de la Garde républicaine (GR). Le pays de Paul Biya, dans la suite des nombreux autres partenaires multilatéraux du Gabon, «exhorte les parties prenantes à veiller à l’intégrité physique du président Ali Bongo Ondimba et des membres de sa famille».
Il appelle également au «rétablissement de l’ordre constitutionnel, à la préservation de la paix et de la stabilité si chères aux filles et fils du Gabon, ainsi que des autres pays de l’Afrique centrale».
En attendant la suite des événements et surtout la prestation de serment du nouvel homme fort de Libreville, le 4 septembre prochain, l’opposition gabonaise a demandé aux putschistes de reconnaître sa «victoire» au présidentiel, de même que le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) a annoncé, le jeudi 31 août, la suspension immédiate de «la participation du Gabon de toutes les activités de l’UA, de ses organes et institutions».
L’organisation panafricaine a également condamné «fermement la prise de pouvoir par les militaires en République du Gabon».
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