Bourse d’études : 10 ans après, l’ANBG scrute l’avenir
Après une première décennie d’actions en faveur de l’accompagnement des étudiants gabonais par l’État, soit 291 061 bourses d’études payées pour un effectif de 144 401 bénéficiaires, contre un montant de 558 milliards de francs CFA, de 2012 à 2022, l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), les yeux rivés vers l’avenir, scrute les mécanismes et stratégies pour la pérennisation de cette politique de l’égalité des chances pour les dix prochaines années.
En présence du ministre en charge de l’Enseignement supérieure, Patrick Mouguiama-Daouda, des membres du gouvernement et du corps diplomatiques, l’Agence nationale des bourses du Gabon, a lancé, le 4 août 2023, à son siège, la commémoration de son dixième anniversaire sous le thème : «l’ANBG, une décennie au service de la jeunesse gabonaise». Entre bilan et perspective, cette occasion a permis de mettre en lumière la politique de gestion de bourse en République gabonaise depuis 2022, mais également de proposer des mécanismes pour un avenir efficace.
Effective à travers le décret n°404/PR/MENESTFPRSCJS du 26 septembre 2022, fixant les conditions d’attribution, de transfert, de suspension de bourse, d’orientation et de réorientation, l’Agence nationale des bourses du Gabon en dix années d’exercice a payé 291 061 bourses d’études pour un effectif de 144 401 bénéficiaires, soit un montant de 558 milliards de francs CFA. «Nonobstant les difficultés économiques que notre pays a traversées durant les dix dernières années, le président de la République, chef de l’État, Ali Bongo Ondimba s’est personnellement investi pour allouer les moyens financiers nécessaires afin de permettre une prise en charge efficiente des étudiants boursiers. C’est l’occasion de lui rendre un vibrant hommage pour tous ces efforts inlassables au profit de la jeunesse gabonaise», a souligné la directrice générale de l’ANBG, Sandra Flore Mambari Pinze épouse Abessolo.
Bien que ce mécanisme ait permis à plusieurs compatriotes de toutes les couches sociales de bénéficier de bourse et d’aborder avec sérénité leurs études, sa pérennité interpelle plus d’un, sur la nécessité d’apporter des améliorations et des ajustements adaptés aux réalités des enjeux de l’heure qui recommanderait la rationalisation de la dépense de bourse dans le but de l’arrimer aux dotations budgétaires des lois de finances.
«Il faut que nous changions véritablement de cap après dix d’existence d’une structure remaniée dont l’objectif primordial est certes atteint remarquablement dans la modernisation de sa gestion. Mais dans ces principes fondamentaux édictés par le président de la République, chef de l’État, son excellence Ali Bongo Ondimba, il y a une réorganisation qui nous interpelle tous», a indiqué le ministre en charge de l’Enseignement supérieur, Patrick Mouguiama-Daouda.
Face aux défis de la pérennité de la politique de la bourse, chère au président de la République, dont l’objectif est «d’offrir une éducation de qualité et une formation qualifiante, adaptée aux besoins de l’économie pour tous les jeunes gabonais», l’ANBG propose la maitrise de la dépense de bourse ; la définition des besoins réels des ministères sectoriels et du secteur privé (la transformation de ces besoins en filière de formation, la présentation desdites filières de formation aux apprenants par les conseillers d’orientation dans les établissements secondaires) ; le rétablissement de l’équilibre à travers le paiement des frais de formation (inscription et frais de scolarité) aux étudiants scolarisés dans les établissements privés d’enseignement supérieur au Gabon et la suppression du paiement de l’allocation d’études ; le renforcement du dispositif de prospection des bourses de coopération ; favoriser et encourager l’accès de nos étudiants dans les établissements publics d’enseignement supérieur au Gabon.
«Il est important de rappeler que la politique des bourses est une politique sociale qui doit profiter au grand nombre, c’est pourquoi, il est important d’apporter des ajustements sur la politique actuelle afin d’accompagner un nombre important d’apprenants qui cognent à la porte de la bourse» a affirmé Sandra Flore Mambari Pinze épouse Abessolo.
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