Gabon : Privat Ngomo, pour la transition politique apaisée en lieu et place d’une présidentielle à haut risque
Exprimée en 2016 à travers le triptyque DTE (Destitution-Transition-Élection) et récemment exhumée, l’idée d’une transition politique apaisée en lieu et place d’une élection présidentielle à haut risque du fait d’une impréparation demeure la voie à adopter pour Privat Ngomo, responsable général du mouvement NewPower et candidat déclaré à la présidentielle d’août 2023. Une option qu’il attache à la sacralité de la vie, aux principes de vérité et de justice.
Convaincue du niveau d’impréparation des autorités gabonaises à organiser une élection dans les meilleures conditions de transparence et de crédibilité, avec des résultats reflétant le choix des électeurs, le 26 août prochain, le responsable général du mouvement NewPower et candidat déclaré à la présidence de la République d’août 2023, a exhorté le 5 juillet dernier, la nation gabonaise tout entière, particulièrement sa classe politique et à sa société civile, à se tourner vers la voie sage de la «transition politique», pour éviter au Gabon de brûler.
«Pour ma part, étant candidat déclaré à l’élection présidentielle, je lance solennellement aujourd’hui un appel citoyen, une alerte républicaine, à la nation gabonaise tout entière, particulièrement à sa classe politique et à sa société civile. Notre pays est pris en otage au vu et au su de tous. Nous nous acheminons inexorablement vers des jours sombres et douloureux. Chacun doit être bien conscient de cette réalité. Je suis profondément convaincu qu’en cette année 2023, et vu la façon dont les choses se présentent, une transition politique aurait pu éviter à notre pays les nouvelles souffrances qui se profilent à l’horizon», a déclaré Privat Ngomo.
Selon le responsable général du mouvement NewPower, le pays s’achemine vers une triste redite de l’histoire, un cycle hélas trop connu des Gabonais, dont le scénario plusieurs fois reproduit, à savoir en 1993, 1998, 2005, 2009 et 2016, se décline ainsi que suit : (1) élection mal organisée et proclamation de faux résultats – (2) contestation populaire – (3) répression sanglante – (4) proposition de dialogue national pour apaisement et – (5) gouvernement de consensus jusqu’à la prochaine élection de 2028.
«Le rejet par le pouvoir de toutes les propositions de la société civile pour des élections transparentes et crédibles, l’impréparation volontairement entretenue, et maintenant un calendrier électoral livré dans la plus grande précipitation, constituent autant de jalons vers une élection présidentielle dont les résultats provoqueront indubitablement la contestation populaire, laquelle contestation sera suivie de la répression sanglante habituelle», a déploré le responsable général du mouvement NewPower, selon qui, la transition aurait eu le mérite d’apaiser le climat sociopolitique gabonais extrêmement tendu depuis août 2016 ; aurait permis de désamorcer le risque réel d’une implosion sociale aux conséquences incalculables; aurait permis d’inaugurer un nouvel ordre des choses, où le vainqueur dans les urnes serait désormais effectivement proclamé président de la République, prêterait serment et conduirait les destinées du pays, conformément au choix du peuple souverain.
«La transition politique ouvrait le chantier de tous les possibles, pour un Gabon prospère, à l’abri de la peur et du besoin, généreux pour ses enfants et pour les peuples amis. Enfin, la transition politique constituait une opportunité de ressouder une nation au bord de l’implosion, de renforcer la sécurité et de restaurer la paix dans notre pays, une paix aujourd’hui menacée chaque jour», a défendu Privat Ngomo, assurant qu’au terme de cette transition, contrairement à ce qui se passe actuellement, des élections générales auraient été organisées sans précipitation, avec une préparation à même de garantir des conditions de transparence et de crédibilité propres à préserver la paix sociale au lendemain du vote.
2 Commentaires
Bonjour les bantou(e)s,
Cette fois-ci, Monsieur P. NGOMO a mis de l’eau dans son vin. Il rêve « (…) d’un Gabon prospère pour ses enfants (..) » et « généreux (…) pour les peuples amis ». Son degré d’ouverture vers l’extérieur a, semble t-il, évolué positivement. Finalement, tout le monde s’accorde à dire que cette élection est pipée d’avance (une pure mascarade). Et à l’infini!
Son discours, comme d’autres avant lui, me paraît responsable. Strictement tournée vers l’avenir, son allocution est une mise en garde ferme. Le cabinet « gris/noir » à la PR, le PDG à la manoeuvre, la CC (prête à donner son feu vert) ne reculeront pas pour faire élire leur candidat à l’élection présidentielle.
Je m’inscris dans son analyse de la situation politique de notre pays. Nous sommes à un moment décisif, à un tournant qui ne faut pas prendre à vive allure au risque de rater le virage. Plutôt qu’une élection présidentielle (et autres), le pays a besoin d’une Concertation (Conférence) nationale II. Il faut qu’on parle pour engager le pays vers une IIIème République.
Cette IIIème République fixera par exemples un statut particulier à la famille régnante, une dissolution du PDG qui est devenu une « mafia », un repère de tous les cas sociaux, donnera une priorité à la cooptation des élites fondée sur leurs compétences (fin de la République des cancres selon une expression connue), etc.
Un ami soviétique me dit un jour, si tu as un mur devant: soit tu te casses la tête, soit tu passes le mur à travers. Mais je veux croire que les gabonais(e)s sont suffisamment intelligent(e)s pour ne pas choisir des solutions extrêmes.
Me kâ! (A bientôt!)
Le résultat est connu quand les journalistes et les jumeaux français et jeune Afrique disent que alibongo est le grand favori ? C’est que Paris a déjà voté son candidat
Le reste n’est que diversion