L’Institut français du Gabon (IFG) abrite du 7 au 8 juin, dans son espace, le colloque international sur «la mise en migration du monde, mobilité et migration à l’ère de la globalisation», organisé par le Centre d’études et de recherches en droit et institutions politiques (Cerdip) de la Faculté de Droit et Sciences économiques de l’Université Omar Bongo (UOB).

Les universitaires et Hommes de sciences du continent sont réunis à Libreville pour réfléchir sur La mise en migration du monde, mobilité et migration à l’ère de la globalisation». © Gabonreview

 

Les universitaires et Hommes de sciences du continent sont réunis à Libreville du 8 au 9 juin 2023, sur invitation du Centre d’études et de recherches en droit et institutions politiques (Cerdip) de la Faculté de Droit et Sciences économiques de l’Université Omar Bongo (UOB) et de l’Ambassade de France au Gabon, dans le cadre d’un colloque, pour interroger la question migratoire sous l’angle de la nouvelle division internationale du travail et la mise en relation et en migration à des fins économiques et/ou géopolitiques, à travers le thème : «La mise en migration du monde, mobilité et migration à l’ère de la globalisation».

Selon les organisateurs, cette rencontre scientifique et pluridisciplinaire porte sur plusieurs défis, à savoir : de la nécessité de décrire le fait migratoire contemporain ; de la compréhension du contexte de « la fin de la géographie » ; de l’appréhension du monde comme société globale aux sciences humaines et sociales post-nationales et postdisciplinaires.

«Au cours de ce colloque, nous devons apprécier d’autres regards et d’autres avis sur la problématique de la migration. Il s’agira pendant deux jours, pour les participants, d’aborder cette thématique avec l’ensemble des sujets inscrits à l’agenda des relations internationales, de l’état du monde d’aujourd’hui, entre autres à travers : la question climatique, environnement, le travail, la politique et l’économie, les nouvelles technologies…», indiqué l’ambassadeur de France au Gabon, Alexis Lamek, à l’ouverture des travaux.

En effet, si certaines théories tendent à réduire le champ migratoire à trois protagonistes, l’État de départ, l’État d’arrivée et l’individu-migrant, en traitant généralement des dispositions à envoyer et, surtout, à accueillir le migrant, sans toujours prendre au sérieux les dispositifs migratoires, cette rencontre de Libreville, se veut être une plateforme de discussion sur les enjeux scientifiques, politiques et mémoriels autour de la migration. Elle permettra de traiter des thématiques de : mondialisation et migrations, perspectives historiques ; réseaux socio-numériques et filières internationales de migration clandestine ; enjeux géopolitiques et (géo) économiques des migrations internationales à l’ère de la mobilité globale ; migrations et nouvelles formes de criminalité et d’insécurité.

Mais aussi des États, nations, cultures, religions à l’ère de la mobilité : «représentations du monde dans un contexte de globalisation humaine» ; la liberté, liberté de circuler et d’établissement dans les espaces communautaires et gouvernance régionale et mondiale de la migration au XXIe siècle. «La migration loin d’être peur, haine, fantasme, submersion ou remplacement, est tout simplement la pierre du monde. Nous allons vers un monde mobilisé et l’un des faits marquants de cette mobilité, c’est cette liberté instituée ou retrouvée des humains en fonction de leurs aspirations, de leurs souffrances, des liens sociaux. Sans la circulation des humains, il n’y a pas de lien social et la mondialisation sera menacée», a prévenu le professeur des Universités à Sciences Po Paris, Bertrand Badié.

À terme, ces échanges devront favoriser le renouvellement de la compréhension migratoire et ouvrir de nouvelles voies de recherches sur le concept de la mise en migration du monde, avec une orientation appuyée sur l’Afrique centrale, selon une perspective pluridisciplinaire et comparative. «Il s’agira notamment de proposer de bâtir une plateforme de production régulière de données et d’analyses autour de groupes de recherches», soulignent les organisateurs.

 
GR
 

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