Révision de la liste électorale : Alternance 2023 alerte sur la pratique des «démarcheurs électoraux»
La Plateforme Alternance 2023 est montée au créneau, ce vendredi 2 juin, pour condamner l’énergie déployée par «les fossoyeurs de la République» en vue de corrompre leurs compatriotes. Selon François Ndong Obiang et ses pairs, des bataillons de personnes immorales sont envoyés dans les quartiers et villages par le Parti démocratique gabonais (PDG) pour tenter de monnayer les inscriptions sur les listes électorales. «Tout ceci avec l’intention de procéder à des votes frauduleux».
L’année 2023 s’affirme véritablement comme celle de toutes les surprises, aussi surprenantes qu’incongrues, elles parviennent tout de même à s’installer dans la société. Après l’élection du président du Centre gabonais des élections (CGE), Michel Stéphane Bonda, connu pour ses états de service au sein du Parti démocratique gabonais (PDG), le retour à l’élection présidentielle à un tour sans jamais avoir expérimenté le modèle à deux tours, pour pouvoir juger de ces limites, le tour serait à l’émergence d’une nouvelle profession qualifiée de «démarcheurs électoraux» pratiquée par les membres du Parti démocratique gabonais depuis le lancement de l’opération de révision de la liste électorale.
Si cette pratique a toujours existé, cette année, à l’occasion de la préparation aux participations des prochaines joutes électorales, cet acte qui semble devenir une profession, selon les membres de la Plateforme Alternance 2023, aurait pris de l’ampleur au sein des centres de révision de la liste électorale, sans que cela n’émeuve ni le ministère de l’Intérieur ni les Forces de l’ordre et encore moins le Centre gabonais des élections. «Tout ceci avec l’intention de procéder à des votes frauduleux».
Selon le président en exercice de la Plateforme Alternance 2023, François Ndong Obiang, ces « démarcheurs électoraux » proposent des sommes d’argent à des compatriotes sur toute l’étendue du territoire national et, en contrepartie, confisquent leurs récépissés d’enrôlement sur les listes électorales. «En effet, notre cellule de veille et nombre de nos militants dispersés sur le territoire national et dans la diaspora nous font état des actes de corruption à l’initiative des partisans du parti au pouvoir. Des faits qui ne peuvent laisser aucun citoyen gabonais insensible. C’est la preuve que le pouvoir en place craint le libre choix des Gabonais et exploite la misère dans laquelle il les a plongés et les maintient depuis belle lurette», assure-t-il.
Condamnant cette pratique de corruption observée dans le processus d’enrôlement sur les listes électorales, la Plateforme Alternance 2023 rappelle à toutes fins utiles que la corruption, et précisément celle rattachée au processus électoral, est condamnée par les articles 98 et 99 du Code pénal. À ce titre, elle s’attèle à documenter ces «faits honteux et se réserve le droit de saisir les juridictions compétentes».
Consommation inégale du temps d’enrôlement
Lancée le 9 mai dernier, prétendument sur l’ensemble du territoire national, l’opération de la révision de la liste électorale aurait connu un démarrage tardif dans certaines parties du pays a fait observer la Plateforme Alternance 2023, déduisant la création indéniable d’un préjudice et une consommation inégale du temps consacré à ce processus, soit 30 jours pour certains et bien moins pour d’autres.
«En effet, au-delà des questions liées à la réduction du nombre de centres d’enrôlement qui constitue un réel handicap pour le succès de cette campagne, nombre de nos compatriotes font état, en plus de l’engorgement et des files d’attente interminables constatées, d’un fonctionnement défaillant du matériel dédié à ces opérations et d’une désinformation organisée aux abords des centres d’inscription par le parti au pouvoir. En conséquence, la Plateforme Alternance 2023 invite le gouvernement à proroger la période de révision du fichier électoral», a indiqué le président de cette plateforme.
2 Commentaires
Ce que je ne comprends pas c’est pourquoi vous ne contestez pas auprès de la tour de Pise, la modification du mode de scrutin, l’année du scrutin. Car ce n’est pas constitutionnel de modifier les règles du jeu pendant le déroulement de la partie.
Pour ma part, compte tenu des déclarations faites par François NDONG OBIANG, ce n’est pas à négliger, ce scénario s’est passé dans tout le Gabon de faire les enrôlements surtout aux mendiants des 5000 F contre leurs récépissés. on doit tout simplement refuser de faire cette élection qui est fraudée d’avance. L’opposition doit s’appuyer sur ces cas de fraude en commençant par le CGE, l’enrôlement etc…pour refuser de participer à une élection entachée de fraude par avance.
Ces méthodes frauduleuses prouve à suffisante que les PDGISTES sont vomis par DIEU, ensuite par la population. Refuser la participation de ces élections fera tomber ces fraudeurs. Il faut la transition.