Des enseignants-chercheurs gabonais et leurs collègues canadiens révèlent dans une récente étude que des actes de violence entre étudiants existent en milieu universitaire, la plupart exercés par des hommes et souvent occasionnés par un sentiment d’inégalité sociale. 96% des étudiants violents le seraient par mimétisme.

Des étudiant au sein de l’Université Omar Bongo (UOB), à Libreville. © Gabonreview

 

Le Dr Pierre Daniel Indjendje Ndala a participé à l’étude. © Capture d’écran/Gabon 1ère

Si seuls les lycées et collèges sont pointés du doigt depuis plusieurs années en raison des images diffusées sur les réseaux sociaux, des enseignants-chercheurs gabonais et canadiens assurent que, plus sournoise, la violence existe aussi bel et bien en milieu universitaire. C’est du moins ce que révèle leur étude menée dans huit universités et grandes écoles du Gabon. Une violence exercée majoritairement par les étudiants de sexe masculin.

Mais surtout, selon Dr Pierre Daniel Indjendje Ndala interrogé par nos confrères de Gabon 1ere, les actes de violence enregistrés dans les Facultés sont très souvent basés sur de curieuses raisons. 96% des étudiants violents le seraient, par exemple, par simple mimétisme. «Un étudiant qui a vécu une violence ou qui en a été témoin la réplique simplement auprès de ses camarades lorsque l’occasion se présente», explique l’enseignant-chercheur.

Le sentiment d’inégalité sociale comme cause

Et parmi ses étudiants violents, l’étude montre que 37% sont «des colériques et des brutaux», 22% subiraient un sentiment de rejet, y compris au sein de leur famille, et 19% seraient des introvertis et des timides. L’une des causes de cette violence serait liée au sentiment d’«inégalité sociale» vécu par certains étudiants issus de milieux défavorisés. Certains bourreaux considéreraient que leurs victimes auraient une meilleure vie qu’eux et qu’ils bénéficieraient de plus d’avantages.

Face à ce phénomène, les auteurs de l’étude préconisent la mise en place d’un observatoire, l’organisation de campagnes de sensibilisation et la mise à disposition d’une assistance sociale dans les universités et grandes écoles du pays.

 

 
GR
 

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