Pétition : Les OSC gabonaises se saisissent de l’affaire Esther Miracle
Des membres de la société civile (OSC) gabonaise engagés pour le bien-être des populations du Gabon et le Collectif des victimes du 9 mars viennent de lancer une pétition en ligne pour marquer leur compassion à l’endroit des familles éprouvées et leur totale indignation à l’adresse d’un «gouvernement notoirement incompétent et scandaleusement insouciant».
Trois jours après le naufrage du bateau Esther Miracle de la compagnie Royal Cost Marine survenu dans la nuit du 8 au 9 mars 2023 près des côtes de Libreville et dont le bilan au 13 mars s’élève à 124 personnes secourues, 6 corps sans vie retrouvés et 31 personnes toujours portées disparues, l’indignation des membres de la société civile regroupés au sein du ROLBG, du Coted Gabon, Tournons la page, New Power et le collectif des victimes du 9 mars, ne cesse de grandir, suscitant de vives critiques contre le pouvoir.
Pour mieux exprimer leur révolte face à la tragédie qui endeuille le Gabon et son peuple, ces derniers ont lancé le 12 mars une pétition ici et demandé à tous les Gabonais de la signer pour marquer leur compassion à l’endroit des familles éprouvées et leur totale indignation à l’adresse d’un «gouvernement notoirement incompétent et scandaleusement insouciant».
En effet, les OSC gabonaises et le collectif des victimes du 9 mars considèrent que cette énième tragédie, après celle de Gabon Express en 2004, aurait pu être évitée si les dispositions de sécurité portuaire et de navigation avaient été prises pour la sûreté des Gabonais par le gouvernement de la République, que le voyage du ferry Esther Miracle s’est effectué en violation totale et flagrante des normes nationales et internationales en matière de navigation maritime.
Mais également, que les services de la Marine marchande, ceux du ministère des Transports et au premier chef, le ministre lui-même, ont failli dans leur mission d’assurer la sécurité et la sûreté des Gabonais en voyage par l’inspection en amont de tout bâtiment naviguant et par le secours rapide et immédiat en cas de naufrage, et que le gouvernement de la République a démissionné face à cette tragédie nationale par la non-assistance à personnes en danger, en ne décrétant aucun deuil national, en n’apportant aucun soutien psychologique, moral et financier à l’endroit des victimes du 9 mars 2023.
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