Statut des magistrats : «Nous aurions voulu que les choses aillent plus vite»
Bien que satisfait de la récente adoption par le Conseil des ministres du projet de loi portant statut particulier des magistrats, le Synamag, qui poursuit sa grève, regrette la lenteur des autorités quant à la satisfaction de leurs différents points de revendication et assure que la mouture de ce projet de loi ne lui a pas encore été transmise jusqu’à lors.
En grève depuis décembre 2022, les magistrats n’entendent pas baisser les bras tant que leurs différents points de revendication n’ont pas tous été satisfaits. Ni la dotation en véhicule de fonction ni l’adoption du projet de loi censé leur conférer un statut particulier récemment acquises ne les ont convaincus de lever leur mouvement. Bien au contraire.
«Nous sommes déçus de la lenteur que prennent les choses. Nous aurions voulu que les choses aillent plus vite (…), pour que cette grève se termine le plus tôt possible», a déclaré, jeudi 2 mars, Germain Ella Nguema, assurant que l’inactivité à laquelle ses collègues et lui-même sont contraints depuis plusieurs mois n’affecte pas que les justiciables.
Seulement, le ministère de la Justice ne semble pas jouer franc jeu, particulièrement sur la question du statut des magistrats qui date de la moitié des années 1990 et qu’il convient désormais d’adapter aux réalités du moment. «Nous avons, avec la tutelle, produit un projet qui a suivi le circuit jusqu’à l’adoption annoncée en Conseil des ministres le 20 février. Mais nous n’avons pas encore reçu la mouture du projet qui a été retenu. Nous ne pouvons donc pas deviner les amendements qui ont été faits. Beaucoup n’a pas été communiqué sur ce texte», regrette le président du Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) qui évoque déjà le rejet du texte au cas où celui-ci causerait préjudice à sa corporation.
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