Si officiellement le sujet ne figure pas au nombre de ceux qu’il  entend aborder avec son homologue gabonais, des députés de l’opposition française encouragent Emmanuel Macron à profiter de son séjour au Gabon pour discuter avec Ali Bongo de la situation de Brice Laccruche Alihanga (BLA) et de Jean-Rémy Yama, tous deux emprisonnés à Libreville, alors que leur état de santé serait préoccupant.

Des députés de l’opposition française encouragent Emmanuel Macron à profiter de son séjour au Gabon pour discuter avec Ali Bongo de la situation de Brice Laccruche Alihanga et de Jean-Rémy Yama. © Montage/ Gabonreview

 

Officiellement, l’arrivée d’Emmanuel Macron à Libreville ce mercredi 1er est uniquement relative au One Forest Summit que son pays co-organise avec le Gabon. Officiellement, aucun autre sujet que celui de la nécessité de préserver les forêts tropicales et la biodiversité ne sera abordé. Pourtant, au sein du groupe des députés LFI-NUPES (La France insoumise-Nouvelle union populaire écologique et sociale) on se doute bien que le président français et son homologue gabonais traiteront d’autres sujets bien moins officiels. Aussi, espèrent-ils que la situation de Brice Laccruche Alihanga et celle de Jean-Rémy Yama, tous deux incarcérés à la prison centrale de Libreville, figureront dans leurs échanges.

«Ces dernières années, plusieurs opposants au régime ont été arrêtés et emprisonnés pour des raisons politiques. Plusieurs témoignages font également état de sévices corporels et d’une dégradation de la santé psychique du fait des conditions de détention. C’est le cas de Jean-Rémy Yama, président de Dynamique unitaire, dont l’état de santé inquiète après une année d’incarcération. C’est également le cas de Brice et Grégory Laccruche, citoyens français emprisonnés à Libreville. Brice Laccruche,  qui pourrait être atteint d’un cancer, a ainsi perdu 30 kg en quatre mois», dénoncent dans une lettre ouverte 9 députés LFI-NUPES, membres de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale de France.

Adressée à Catherine Colonna, ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères, cette lettre ouverte exhorte particulièrement Emmanuel Macron à militer auprès d’Ali Bongo en faveur des frères Laccruche Alihanga qui, selon les élus, «doivent bénéficier d’un traitement judiciaire équitable, et leur situation humanitaire doit être entendue». Les 9 signataires ne reconnaissent néanmoins que «l’action (de Brice et Grégory) au service du président actuel avant leur disgrâce a de toute évidence manqué de transparence».

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Loozap dit :

    Ce tour d’Afrique de Macron en dit long sur ses stratégies à lui , il ne peut pas faire ceci pour rien ou juste pour le bien de l’Afrique

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