Au moment où les autorités évoquent l’amélioration de l’accès aux médicaments à travers le territoire national, les dernières études en la matière révèlent que 83,4% des pharmacies identifiées au Gabon sont localisées dans la seule province de l’Estuaire. Ce qui rend inégale leur répartition dans le pays, privant ainsi de nombreux compatriotes.

Vue du stockage des médicaments dans une pharmacie du CHUL. © D.R.

 

Au Gabon, l’accès aux médicaments est encore difficile, en dépit des discours officiels et des annonces faites ces dernières années, relatives à une hypothétique amélioration dans le domaine. Organisé jeudi 15 février à Libreville, l’atelier de restitution des résultats de la carte pharmaceutique nationale 2022 ne dément d’ailleurs la réalité des faits : 83,4% des pharmacies identifiées au Gabon sont localisées dans la seule province de l’Estuaire, soit 8 pharmacies sur 10.

Pour un pays qui compte 52 départements, cette répartition des officines est largement inégale. Ce qui a pour conséquence de priver des populations entières de produits pharmaceutiques, y compris les plus basiques. Présent lors de l’atelier, le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong, n’a pas nié la réalité de la situation qui, selon lui, devrait connaître des solutions dans de meilleurs délais.

Pour l’heure, a-t-il indiqué, «l’objectif est de faire un état des lieux des structures aussi bien publiques que privées en charge de la disponibilité du médicament au Gabon». Selon le membre du gouvernement, les travaux de jeudi, qui ont nécessité trois mois de collecte des données à l’Agence du médicament, permettront d’avoir une cartographie réelle des pharmacies, des dépôts et des grossistes opérant dans tout le pays. L’objectif, semble-t-il, est de mieux les répartir sur l’ensemble du territoire national.

 

 
GR
 

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