CGE : Et si Mme Mborantsuo avait pris au sérieux le défi lancé par Jean Gaspard Ntoutoume Ayi ?
Mettant au défi la présidente de la Cour constitutionnelle, il y a plus de vingt-quatre heures, d’installer à la tête du Centre gabonais des élections (CGE), Michel Stéphane Bonda, connu pour ses états de service au sein du Parti démocratique gabonais (PDG), le vice-président de l’Union nationale, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, semble avoir obtenu la confirmation de ses dires.
Après avoir subi, il y a une semaine, le boycott de la cérémonie d’installation des membres de la commission ad hoc et du collège spécial désignés pour l’élection des membres du bureau du Centre gabonais des élections, par les membres de l’opposition regroupés au sein de la plateforme Alternance 2023, le ministre de l’Intérieur, Lambert Noel Matha, vient une nouvelle fois d’essuyer une déconvenue avec l’annulation, pure et simple, par la présidente de la Cour constitutionnelle, de la cérémonie de prestation de serment des membres du nouveau bureau du Centre gabonais des élections.
Il se trouve qu’un peu après l’élection de Michel Stéphane Bonda à la tête du CGE, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, sociétaire de l’Union nationale (UN), joint au téléphone par nos confrères de Dépêches 241, a lancé : «Je défie la Cour Constitutionnelle d’installer à la tête du CGE, une personnalité qui, il y a quelques mois seulement, était membre du gouvernement et qui est connu de notoriété publique comme étant un cadre du PDG».
La présidente de la Cour constitution justifie l’annulation de la cérémonie de prestation de serment des membres du nouveau bureau du CGE, prévu le 11 février 2023 conformément au calendrier rendu public le 4 février dernier par le ministre de l’Intérieur, par le fait qu’elle n’aurait été informée de ladite cérémonie qu’à la veille en soirée.
Il n’en reste pas moins que cette situation, loin de surprendre le vice-président de l’UN, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, pourrait être perçue comme la réponse, conforme à la loi, au défi lancé par l’opposant à la présidente de la Haute juridiction quelques heures après l’élection de Michel Stéphane Bonda. «A qui veut-on faire croire que le ministre de l’Intérieur peut annoncer une prestation de serment à la Cour constitutionnelle sans l’aval de la Cour ? Ce n’est pas un déjeuner de presse», a ironisé Jean Gaspard Ntoutoume Ayi.
«Cette décision d’annulation n’est que la confirmation de ce que j’ai dit à savoir : Je ne peux pas croire un seul instant que la Cour constitutionnelle va oser installer à la tête du CGE une personnalité qui, il y a un mois était membre du gouvernement et qui est connu de notoriété publique comme étant un cadre du PDG», a déclaré le conseiller municipal de la commune d’Akanda, soulignant que, l’article 12 du code électoral dispose : peuvent faire acte de candidature à la fonction de président du CGE, les hauts cadres de la Nation reconnus pour leur compétence, leur probité, leur intégrité morale, leur honnêteté intellectuelle, leur neutralité et leur impartialité.
«Est-ce que quelqu’un qui était au gouvernement, il y a un mois et qui est cadre du PDG est neutre et impartial. Est-ce qu’aujourd’hui, monsieur Bonda n’est pas membre de la majorité ? Donc, nous aurons un bureau du CGE, où nous avons un président de la majorité et un vice–président de la majorité?», a-t-il interrogé.
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Si Matha était un homme digne, ayant le sens de l’honneur et non un chien qui n’a pas peur de se promener nu devant les hommes, il devrait démissionner, après avoir pousser plusieurs fois la CC à annuler ses décision ou à intervenir à cause de son incapacité à travailler de façon ethique et dans le respect de la constitution.