Bien que le texte n’ait pas encore été examiné au Parlement, plusieurs acteurs culturels réunis en collectif ont néanmoins tenu à adresser ce samedi 11 février leurs remerciements aux autorités pour l’adoption par le Conseil des ministres, le 20 janvier dernier, de la dernière version du projet de loi portant statut de l’artiste en République gabonaise. Ils n’ont pas manqué d’exprimer leurs attentes quant à la réforme du Bugada et celle de l’Enam.

Des membres du collectif des artistes et acteurs culturels du Gabon, le 11 février, à Libreville. © Gabonreview

 

Trois semaines après l’adoption par le Conseil des ministres de la dernière version du projet de loi portant statut de l’artiste, les acteurs culturels gabonais ont tenu à exprimer leur gratitude ce samedi, à Libreville. «Par cet acte en faveur des artistes et des acteurs culturels, le président de la République réitère une position de principe traduite en un engagement politique, à savoir : l’égalité des chances, en droite ligne avec le préambule de la Constitution gabonaise», a déclaré l’humoriste et producteur Omar Defundzu, porte-parole du collectif.

Si le texte n’est pas encore passé dans sa phase d’examen au Parlement, les artistes semblent convaincus que celui-ci sera adopté par les élus cette année après des décennies d’attente et d’incessants va-et-vient entre l’Exécutif et le Parlement. Il n’empêche, bénéficier d’un statut juridique, selon eux, «laisse présager des lendemains meilleurs pour nous, artistes et acteurs culturels, conscients que l’artiste gabonais a longtemps demeuré dans l’incertitude du fait de l’absence d’un statut juridique qui lui accorde une existence et une reconnaissance légales lui permettant de bénéficier des mêmes droits conférés aux autres catégories de travailleurs par la législation internationale, notamment en matière de garantie d’emploi, de conditions de vie et de travail, d’assistance sociale et de protection de son métier et de ses œuvres».

Réformer le Bugada et l’Enam

Au-delà de leurs remerciements, le collectif d’artistes et d’acteurs culturels n’a pas manqué d’appeler l’attention des autorités sur la situation du Bureau gabonais des droits d’auteur et droits voisins (Bugada) et celle de l’École nationale d’art et de manufacture (Enam). «Nous appelons à la très haute implication personnelle du président de la République pour d’une part, aider le Bugada dans sa réforme urgente à l’effet de lui permettre enfin de mener à bien ses missions, et d’autre part accélérer la transformation de Enam pour son adaptation aux enjeux du moment.»

Le collectif rappelle d’ailleurs que «les États du monde qui ont investi dans la culture ont réussi à bâtir des nations fortes et à rendre des peuples fiers et prospères».

 

 
GR
 

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