La déléguée du Gabon au Conseil de sécurité des Nations Unies a invité, le 8 février, le Conseil à mettre en branle les mécanismes prévus au Chapitre VI de la Charte relative au règlement pacifique des différends, afin de mettre un terme définitif à l’offensive militaire menée par la Russie en Ukraine depuis le 24 février 2022, qui a infligé des souffrances indicibles au peuple ukrainien et créé des répercussions dans le monde entier.

L’afflux de matériel militaire en Ukraine laisse présager non seulement une poursuite des combats mais aussi que les combats deviendront de plus en plus acharnés, selon Edwige Koumby Missambo. © D.R.

 

L’afflux de matériel militaire en Ukraine laisse présager non seulement une poursuite des combats, mais aussi que les combats deviendront de plus en plus acharnés, a déclaré la déléguée du Gabon au Conseil de sécurité, Edwige Koumby Missambo, le 8 février dernier, pendant que de nombreux gouvernements ont annoncé une assistance militaire à l’Ukraine, y compris des armements et des munitions conventionnels lourds ainsi que des systèmes modernes de plus en plus lourds, tandis que d’autres États transfèrent des armes, telles que des drones de combat, aux forces armées russes pour une utilisation en Ukraine.

«Quand on parle de guerre, on parle de vies humaines. Nous pouvons nous attendre à compter plus de morts et plus de destructions d’infrastructures civiles», a déclaré Edwige Koumby Missambo. Citant la déclaration du Secrétaire général selon laquelle les perspectives de paix continuent de diminuer, la déléguée du Gabon a invité le Conseil à mettre en branle les mécanismes prévus au Chapitre VI de la Charte. «Le renouvellement de l’initiative d’exportation de céréales prouve qu’il est toujours possible d’activer les voies diplomatiques»,a-t-elle souligné, appelant toutes les parties à mettre un terme au bellicisme.

En effet, guidé par la Charte des Nations Unies, le Conseil de sécurité peut prendre différentes mesures. Agissant en vertu du chapitre VI de la Charte, le Conseil peut inviter les parties ayant un différend à le régler par des moyens pacifiques et recommander des méthodes d’ajustement ou des conditions de règlement. Il peut également recommander le renvoi des différends devant la Cour internationale de justice (CIJ), principal organe judiciaire des Nations Unies, qui siège à La Haye, aux Pays-Bas.

Dans certains cas, le Conseil de sécurité peut agir en vertu du chapitre VII de la Charte et recourir à l’imposition de sanctions ou peut même autoriser, en dernier ressort, lorsque les moyens pacifiques de règlement d’un différend sont épuisés, le recours à la force, par des États membres, des coalitions d’États membres ou des opérations de paix autorisées par l’ONU, pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité internationales.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Magloire dit :

    Le raisonnement du soldat au front n’est pas le langage du président Zelensky. Je vois mal comment ces soldats ne vont pas céder à la tentation de frapper le territoire russe. Et là, ce ne sera plus une escalade. Mais, un riposte sur un territoire de l’OTAN. Pourquoi l’on a bote en touche toute initiative de négociation de Paix ? l’Afrique n’est pas concerné par une troisième guerre mondiale. Pourtant, nos diplomates africains peuvent devenir cette alternative àcette guerre.

  2. Laurencia dit :

    Le Président Ukrainien manque cruellement d’expérience et de sagesse. Il joue à guerre comme un acteur qui pense que toutes victimes sont des comédiens et tous les décors des fictions.
    Si l’Europe fait l’erreur de donner des avions de chasse à l’Ukraine, cette dernière va simplement attaquer la Russie qui va logiquement riposter, en attaquant…L’Europe.
    Je ne comprends pas l’obsession du bloc occidental à vouloir imposer aux autres peuples leur manière de vivre, leurs langues et leurs cultures dissolues depuis des siècles. Elle n’est même plus cupide seulement, elle manque d’humanité puisque dans cette obsession de vouloir se montrer meilleurs et supérieurs que les autres, des vies humaines sont détruites à jamais!
    Qu’ils fassent leur guerre que personne ne comprend entre blancs et qu’ils nous laissent tranquilles.
    Nous avons nos propres problèmes à régler et ils ne viennent jamais en pompiers sans avoir été les pyromanies eux-mêmes, toujours par cupidité.
    C’est juste triste ce peu de conscience, dont manquent les Occidentaux, de la valeur de toute vie et surtout humaine en particulier.

  3. che dit :

    si le Gabon craint le pire sur l’envoi des armes en Ukraine, savez vous ce que les autres craignent pour notre pays pendant les élection?
    «Quand on parle de guerre, on parle de vies humaines. Nous pouvons nous attendre à compter plus de morts et plus de destructions d’infrastructures civiles» et quand on parle d’élection dans notre pays on s’attend a quoi?

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