Pour de nombreux professionnels du secteur, la dernière trouvaille du secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale consistant à pallier le déficit d’enseignants par le retour des administratifs dans les salles classe est loin d’être lumineuse. «Un cours, ça se prépare», rappellent la plupart des responsables interpellés.

© D.R.

 

Il l’avait présentée comme une idée lumineuse avant de promettre la fermeté dans sa matérialisation. Il s’agit, prétendait-il, d’«une instruction ferme» de Camélia Ntoutoume Leclercq, la ministre de l’Éducation nationale. En fin de compte, le retour à la craie des responsables administratifs souhaité par le secrétaire général dudit ministère, Valentin Mbouma, pour pallier le déficit d’enseignants dans les matières scientifiques n’est pas envisageable pour de nombreux professionnels du secteur.

Beaucoup parmi les responsables administratifs évoquent le manque de préparation, alors que l’année scolaire est à son deuxième trimestre. «Dispenser un cours, ce n’est pas seulement être dans la salle de classe et dicter quelque chose, non ! Dispenser un cours comprend le préparer à la maison, et pour ce faire, il faut que j’aie suffisamment de temps», a expliqué, lundi à nos confrères de la télévision Gabon 1ere, Kizzy Frankline Tedga, censeur chargé de la pédagogie au 1er cycle, au lycée Paul Indjendjet Gondjout de Libreville.

Même son de cloche pour son collègue, Joseph Moukengui, censeur 2 dans le même établissement, qui a estimé que l’idée était bonne, voire salutaire au regard de la situation actuelle, «mais la densité du travail (à laquelle ils sont soumis) rend impossible» d’accéder à la demande des autorités de tutelle. La solution, selon lui, est celle adoptée par leur établissement : le jumelage des classes.

Pour d’autres professionnels du secteur, la meilleure solution au déficit d’enseignants décrié par le gouvernement reste encore l’intégration en urgence des enseignants sortis des écoles.

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire