Concertation politique : «Une exigence de la communauté internationale», selon Bertrand Zibi
L’annonce par le président de la République, le 31 décembre 2022, de l’organisation prochaine d’une nouvelle concertation de la classe politique gabonaise serait une initiative imposée à Ali Bongo Ondimba par la communauté internationale, et principalement les autorités américaines, le 14 décembre dernier.
S’il a dit, le 31 décembre 2022, avoir entendu l’appel de ses compatriotes, notamment celui des acteurs politiques de la majorité et de l’opposition demandant l’organisation d’une rencontre pour définir ensemble les bases de la préparation des scrutins au lendemain apaisé, le président de la République aurait, semble-t-il, omis de préciser que sa posture favorable à cette concertation politique serait la conséquence d’une exigence de la communauté internationale et principalement des autorités américaines.
En effet, selon une mise au point de Bertrand Zibi Abeghe depuis la capitale des États-Unis d’Amérique, la main tendue d’Ali Bongo est une initiative qui lui a été imposée. «Cela lui a été demandé par la communauté internationale et principalement les autorités américaines, le 14 décembre 2022. Donc cette main tendue est tout à fait normale», a indiqué l’ancien député du parti au pouvoir passé à l’opposition, invitant toute l’opposition gabonaise à s’y rendre. «Cela n’a rien à voir avec le Dialogue d’Angondjé ou de la qualité d’Ali Bongo président du Gabon. Nous parlerons du Gabon et des élections qui se tiendront bel et bien cette année en 2023».
La plateforme Alternance 2023
Malgré six années passées en détention, l’ancien député du PDG à Bolossoville (Minvoul) n’a pas abandonné ses ambitions politiques. Après une expérience amère au sein de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) formée autour du candidat de l’opposition Jean Ping en 2016, au cours de laquelle, il relevait déjà «des entourloupes», Bertrand Zibi Abeghe met en garde sur la composition jugée hétéroclite de la «plateforme Alternance 2023» dirigée par Paulette Missambo.
«Je pense que trop longtemps, le peuple gabonais a été dupé et trompé. Et lorsque je vois la composition de ce groupe, moi Bertrand Zibi Abeghe, je ne mettrai pas mes pieds là-dedans. Ces personnes nous ont trahies depuis trop longtemps. J’en appelle à Paulette Missambo, Jacques Adiahenot, Edmond Okemvele, Barro Chambrier. Soyez vigilants parce que vous avez volontairement une fois de plus mis le ver dans le fruit, vous avez mis des crabes ensemble. Attention, le peuple ne l’accepterait pas», a-t-il lancé, assurant garder ses contacts privilégiés qu’il a avec certaines personnalités de ce groupe.
«Je n’accepterai pour rien au monde que ceux qui viennent dans cette opposition pour se faire remarquer ou faire des atalaku pour demain repartir vers ceux qu’ils ont soi-disant vomis. Je ne l’accepte pas. Peuple gabonais, il faut être vigilant. Il y aura une élection, mais il ne faudrait pas qu’elle se fasse avec n’importe qui».
1 Commentaire
Qu’en dit d’abord le peuple???