La Plateforme citoyenne et Patriotique «Gabon d’abord» rejette l’alibi de l’année scolaire brandi par le ministère de l’Intérieur pour confectionner les listes électorales au sein des mairies et des préfectures. Elle exige que le format de 2018 soit conservé en 2023 pour éviter d’accentuer l’abstention électorale.

Edmond Okemvele Nkogho, vice-président de la Plateforme citoyenne et Patriotique «Gabon d’abord» (micro) au cours de sa déclaration, le 7 janvier 2023 à Libreville. © Gabonreview

 

A la faveur d’une conférence de presse animée le samedi 7 janvier 2023 à Libreville, la Plateforme citoyenne et patriotique «Gabon d’abord» demande que soit conservé le format de 2018 pour les élections de 2023. L’objectif étant d’éviter une augmentation du taux d’abstention. « Comment voulez-vous que quelqu’un qui se trouve dans les fleuves de Nvadi là-bas aille à la préfecture pour venir s’enrôler alors que depuis 1990 les enrôlements se passent dans toutes les écoles des villages pour éviter à ce que l’abstention augmente ? Nous commençons à penser qu’ils font ça exprès pour que les gens ne s’enrôlent pas. C’est pourquoi il ne donne pas les cartes d’identité aux gens, parce qu’ils savent que si les Gabonais s’enrôlent comme un seul homme, vraiment les élections seront crédibles, apaisées, personne ne se plaindra », a indiqué Edmond Okemvele Nkogho, vice-président de «Gabon d’abord».

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Ayant démontré que ces opérations se sont, par le passé, déroulées en pleine année scolaire, comme ce fut le cas en 2018 avec 3 000 centres d’enrôlement ouverts sur l’ensemble du territoire national, le vice-président de «Gabon d’abord», « constate une volonté manifeste du ministre de l’Intérieur, d’éloigner les centres d’enrôlement des électeurs  et d’aggraver le nombre d’abstentions primaires qui, en 2016, était déjà de seulement 595 406 inscrits et 357434 votants sur 945 293 Gabonais en âge de voter »,.

D’après Edmond Okemvele Nkogho, tous ces développements démontrent que la Société civile a son mot à dire dans le cadre de la future concertation politique annoncée par le président de la République. Si la décision de Lambert Noël Matha, le ministre de l’Intérieur, est appliquée comme telle, cela encouragerait l’abstention et les violences «parce que les populations ne sont plus prêtes à se laisser faire. Ce qui s’est passé en 2016, les populations ont tiré les leçons et maintenant elles ne vont plus se laisser faire dans les quartiers», a affirmé le vice-président de «Gabon d’abord.»

 
GR
 

1 Commentaire

  1. CGE dit :

    ya MADO a dissoud le CGE ce week-end grâce à l’intevention de REAGIR qui n’est même pas un parti politique!

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