Franceville : pas moins de 1000 FCFA la place dans un taxi
Conséquence de la mesure de rationnement des carburants, les tarifs des trajets dans les transports en commun ont explosé dans la province du Haut-Ogooué, particulièrement à Franceville où, selon des habitants, les taxi-bus exigent désormais jusqu’à 300 FCFA de plus, alors que les «petits taxis» n’acceptent plus que les propositions à partir de 1 000 FCFA.
À Franceville, l’inflation prend peu à peu ses quartiers depuis l’entrée en vigueur, le week-end dernier, de la mesure de rationnement des carburants due à l’interruption du trafic ferroviaire causée par l’éboulement de terrain ayant endommagé la voie ferrée sur 900 mètres entre Offoué et Booué, le 24 décembre 2022. Comme il fallait s’y attendre, le secteur des transports en commun est le premier touché. Les tarifs des trajets seraient partis du quitte au double.
«C’est un calvaire aujourd’hui à Franceville. Les tarifs de transport ont doublé, voire triplé. Les populations, pour se rendre à Libreville par voie terrestre, devront désormais payer la somme 50 000 FCFA, au lieu de 35 000 FCFA comme par le passé. Le tronçon Moanda-Franceville est passé de 1 000 à 2 000 F, les taxi-bus exigent désormais 200 FCFA ou 300 FCFA en plus. Quant aux petits taxis, ils exigent un montant de 1 000 FCFA la place», a confié à l’AGP Idriss, un habitant de la capitale provinciale du Haut-Ogooué.
Ravitaillement à Ndjolé
Face à cette situation, le maire de la commune, Joachim Lékogho, a convoqué une réunion de crise, mardi 3 janvier, à laquelle ont été conviés les responsables des stations-service, ceux de la Caistab ainsi que les forces de sécurité et de défense. Objectif : y voir plus clair et trouver des solutions palliatives avant le retour à la normale des choses.
Et au nombre des solutions, le chef d’agence Petro-Gabon du Haut-Ogooué et de l’Ogooué-Lolo, Yao Afonoape Amegan Antchoue, envisage de «commencer à charger les produits pétroliers du dépôt de Ndjolé, le plus proche, pour ravitailler les deux provinces enclavées, car habituellement, on chargeait de Moanda». «Nous avons pris note des suggestions des autorités, c’est-à-dire garder un stock pour les services phares tels que les hôpitaux, les sapeurs-pompiers, les forces de défense et de sécurité. En revanche, nous ne pouvons garder ces stocks pour de longues périodes, car cela peut impacter notre processus de ravitaillement», a-t-il prévenu.
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