Les opérateurs économiques chinois du secteur forestier gabonais ont bénéficié, le 20 décembre, d’un atelier de sensibilisation sur la maîtrise et l’appropriation du corpus juridique inhérente à l’exercice de l’ensemble des activités relatives à l’exploitation forestière, la transformation industrielle du bois, le transport, le stockage … Cette rencontre vise à assainir les irrégularités dans les pratiques et à assurer un climat favorable à l’investissement et au développement durable.

Les officiels à l’ouverture des travaux de l’atelier de sensibilisation des opérateurs économiques chinois du secteur forestier gabonais. © Gabonreview

 

Le ministère des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement, chargé du plan climat et du plan d’affectation des terres en collaboration avec l’ambassade de Chine a organisé le 20 décembre à l’endroit des chefs d’entreprise chinoise opérant dans le secteur forestier au Gabon, un atelier de sensibilisation sur la maîtrise et l’appropriation des instruments juridiques qui encadrent l’organisation et le fonctionnement du secteur forêt bois.

L’objectif principal de cette rencontre visait l’accompagnement de l’ensemble des opérateurs économiques originaires de l’Empire du Milieu dans l’approprier des textes législatifs et réglementaires en cadrant l’exploitation, la transformation, le transport et la création d’emplois, afin d’éliminer les pratiques illégales (l’exploitation forestière illégale et le commerce illicite du bois sous toutes ses formes, y compris la corruption dans le secteur) qui compromettent la biodiversité floristique et faunique du pays. À terme, il s’agit d’assainir la gouvernance forestière et de garantir un climat favorable à l’investissement et au développement durable.

«Cet atelier de sensibilisation des opérateurs chinois qui opèrent dans le secteur forêt bois intègre nos préoccupations. Il a été observé quelques dysfonctionnements et des quelques irrégularités dans les pratiques au niveau des exploitations forestières, mais également au niveau de la délivrance des actes entre les opérateurs chinois et les agents de notre administration, d’où la nécessité de tenir cet atelier qui est un atelier qui s’est voulu pédagogique, car il a permis d’aborder les fondamentaux de la législation, qui régule l’activité forestière au Gabon», a déclaré le ministère délégué des Eaux, des Forêts, Stéphane Bonda, précisant qu’il ne s’est pas agi d’un procès des opérateurs chinois au Gabon, encore moins celui de notre administration.

Cet atelier de sensibilisation des opérateurs économiques chinois du secteur forestier gabonais a porté entre autres sur la sensibilisation aux lois et règlements en matière de : gestion durable des forêts, les industries du bois, l’appui à la mise aux normes des activités des opérateurs forestiers chinois au Gabon par le WWF. Mais aussi, sur les présentations des textes et règlements en matière : de gestion de l’environnement, de déclaration douanière pour l’importation et l’exportation des équipements et produits en relation avec l’activité forêts-bois, du travail et de l’emploi, et en matière des impôts

«Il s’agit d’une initiative innovante qui est très importante et à travers laquelle j’encourage ces opérateurs à toujours se conformer à la réglementation en vigueur afin de bien mener leurs activités au Gabon. Je les invite également à élargir leurs investissements tout en suivant le canal officiel défini par le ministère des Eaux et Forêts», a confié l’ambassadeur de l’Empire du Milieu au Gabon, Li Jinjin.

© Gabonreview

La Chine, premier partenaire du Gabon dans le secteur forestier

Les sociétés à capitaux chinois se sont constituées au Gabon depuis une quinzaine d’années par l’acquisition des permis, le rachat de multinationales, ou de sociétés à capitaux gabonais en difficultés ainsi par l’activité du «fermage» auprès des concessions forestières nationales. Aujourd’hui, on estime que les compagnies chinoises représentent plus de 50% de l’exploitation forestière sur un total de 16,4 millions d’hectares de forêts attribuées, ce qui les classe au premier plan dans ce secteur.

En matière de transformation locale du bois, ces entreprises détiennent 167 unités de transformation sur les 234 unités existantes en 2022, soit plus de 80% de l’activité. La Chine représente donc un partenaire privilégié avec lequel le Gabon, notre pays entretient une amitié séculaire. De même, dans l’application de la décision de l’interdiction de l’exportation du bois en grume accélérant ainsi le processus d’industrialisation de la filière bois, l’économie forestière gabonaise est passée de 150 milliards de FCFA à 600 milliards de FCFA et le nombre d’emplois de 8 000 à 27 000.

 
GR
 

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