Flux financiers illicites : Le Gabon en quête d’un plan d’action efficace pour la lutte
Libreville accueille depuis le 21 novembre une mission de cadrage conjointe composée de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), la Commission de l’Union africaine (UA), le Forum africain de l’administration fiscale (Ataf) et l’agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ), dans le cadre de l’accompagnement du Gabon dans l’élaboration de son plan d’action nationale de lutte contre les flux financiers illicites (FFI).
Le président de la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI), Nestor Mbou s’est entretenu le 21 novembre à son cabinet avec les membres de la mission de cadrage conjointe composée, entre autres, de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), la Commission de l’Union africaine (UA), du Forum africain de l’administration fiscale (Ataf), et l’agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ), sur les attentes de son institution, notamment : évaluer la pertinence des actions identifiées dans le plan d’action nationale de lutte contre les flux financiers illicites et, définir les priorités essentielles en termes de soutien d’appui financier et technique.
«Nous sommes engagés à accompagner le pays dans l’élaboration d’un programme d’envergure, qui lui permettra de lutter efficacement contre ces flux. Après cette réunion, nous nous attendons à deux principales actions ou résultats : la validation de la pertinence et de l’actualité du plan d’action du Gabon ; l’identification des priorités en termes d’appui technique et financier dont le pays a besoin», a déclaré le représentant de la Commission économique pour l’Afrique, Douglas Bitonda Kigabo.
Comme de nombreux pays africains, le Gabon est victime de la sortie massive de ressources financières non justifiées. Pour le président du CNLCEI, cette mission permettra d’améliorer le cadre existant pour traiter de manière durable l’écosystème des flux financiers illicites au Gabon, mais offrir également au pays et à l’institution qu’il préside, des outils efficaces d’identification et de qualification de délit dans la lutte contre ce fléau.
«Bien que n’étant pas explicitement mentionnés dans la loi n°002/2003 du 07 mai 2003, instituant un régime de prévention et répression de l’enrichissement illicite en République gabonaise et la loi n°003/2003 du 7 mai, portant création, organisation et fonctionnement de la CNLCEI, c’est à bon droit que nous affirmons que les flux financiers illicites entrent bien dans la catégorie des infractions assimilées ou connexes, ce qui fonde la compétence rationae materiae de notre institution», a assuré Nestor Mbou.
Selon la Commission économique pour l’Afrique, le continent perd pour le compte des flux financiers illicites, plus de 80 milliards de dollars, soit plus de 5000 milliards de FCFA par an.
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