Mouila : les menuisiers privés de bois
Dans la province de la Ngounié, et particulièrement à Mouila où le président de la République a séjourné récemment, les menuisiers éprouvent des difficultés à avoir accès à leur matière première. Les scieries rechignent à leur fournir du bois, privilégiant l’exportation.
Effet indésirable de la mesure d’interdiction d’exportation des grumes adoptée en 2010. Dans la province de la Ngounié, et particulièrement à Mouila, les menuisiers éprouvent de plus en plus de difficultés à trouver du bois. «Les scieries que nous avons dans la localité ne nous livrent pas du bois», explique à nos confrères de Gabon 1ere Judy Mouketou Moussavou qui dit être contraint de commander sa matière première ailleurs, les scieries locales préférant exporter leur bois transformé.
Le menuisier dit avoir entrepris, avec l’appui de ses collègues, des démarches auprès des autorités locales pour qu’elles plaident en leur faveur auprès des scieries afin que celles-ci mettent à leur disposition des dépôts dans lesquels ils iraient se ravitailler. Depuis, rien n’y a fait. Ils auraient bien souhaité évoquer le sujet avec Ali Bongo, lors de son récent séjour dans la ville. Ils n’ont pas été conviés à la discussion avec le chef de l’État.
Risque de fermeture et danger pour les stagiaires
En attendant que des solutions soient trouvées, les professionnels courent le risque de devoir mettre la clé sous le paillasson, puisque ne parvenant plus à assumer leurs charges. Certains sont poussés au chômage technique faute de matière première, d’autres croulent désormais sous les dettes. Les taxes s’accumulent. «La mairie, les services du ministère de l’Économie et ceux des Impôts passent toutes les fins de mois», alerte Oumar Bouaré qui dit payer jusqu’à 300 000 FCFA de facture d’électricité.
Son collègue, Serge Manfoumbi, rappelle que sans approvisionnement, donc sans travail, ils sont incapables d’honorer au paiement de leurs diverses taxes. Mais le problème touche également les élèves des centres de formation de la filière bois en stage dans la trentaine de menuiseries que compte la ville de Mouila.
1 Commentaire
Il faut promouvoir les métiers qui sont marginalisés,il le dire qu’il n y a pas de sous métier