Au moment où plusieurs dizaines de diplômés de l’ENI, de l’ENS et de l’ENSET réclament leur intégration, certains établissements sont confrontés à un déficit à peine compréhensible d’enseignants dans diverses matières. Au ministère de l’Éducation nationale, on tente de résorber le problème, y compris en impliquant le ministère du Budget, principal point de blocage.

Une jeune élève, lors d’une marche pour réclamer les profs, au Gabon. © Facebook

 

Alors que le 1er trimestre tire à sa fin, certains établissements sont confrontés à un déficit d’enseignants, y compris à Libreville et sa banlieue. Cette situation concerne particulièrement les matières scientifiques. Et le débrayage des anciens étudiants diplômés de l’ENI, de l’ENS, de l’ENSET et même ceux de l’INJS est loin d’arranger les choses.

Cette semaine, en effet, plusieurs dizaines d’enseignants en attente d’intégration depuis 2011 ont déposé au cabinet de la ministre de l’Éducation nationale un préavis de cessation de cours allant du 7 au 21 novembre. Ils disent «protester contre les injustices dont ils sont victimes, (et) contre la non-application des  lois N°8/91 du 26 septembre 1991 portant statut général des fonctionnaires, de la loi N°14/2005 du 8 août 2005 portant code de déontologie de la Fonction publique, et de l’arrêté N°01332/MFP/MINECOFIN définissant les procédures et les dispositions particulières aux recrutements des personnels civils de l’État».

Séance de travail, le 8 novembre, entre Camélia Ntoutoume-Leclercq et des experts du ministère du Budget et des Comptes publics. © Facebook

Le ministère du Budget saisi

En réponse, une séance de travail a eu lieu mardi entre Camélia Ntoutoume-Leclercq et des experts du ministère du Budget et des Comptes publics. «La séance de travail a porté sur la situation des sortants de ENI, ENS et ENSET», rapporte sur Facebook le ministère de l’Éducation nationale qui ne manque pas de reconnaître le besoin d’enseignants dans les établissements scolaires. Un besoin qui, selon la tutelle, invite les différents départements ministériels à «travailler en parfaite synergie», tout en acceptant de «décloisonner» les services.

Présenté comme un des «dossiers épineux» du ministère de l’Éducation nationale, le déficit d’enseignants peut également être résorbé par l’organisation d’un nouveau concours. C’est, en tout cas, la conviction de Fridolin Mve Messa. Sur Facebook, le leader du Syndicat de l’éducation nationale (Sena) pense que «le concours externe ENI/ENS s’impose cette année, car le déficit s’accentue».

 
GR
 

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