La mairie de Libreville s’apprête à lancer une campagne de sensibilisation dans ses six arrondissements pour faire passer au mieux le message de prise de conscience et le mode d’emploi choisi pour la gestion et le dépôt des déchets ménagers retenu dans l’arrêté n°0461/PE/CL/SG/DCAJC qui définit les peines applicables aux auteurs d’infractions y relatives.

Le quatrième mairie adjoint chargé de l’environnement et du domaine communal, Karim Nziengui échangeant avec les partenaires sociaux, les leaders religieux et certains responsables administratifs, sur les axes de la campagne de sensibilisation contre l’insalubrité dans Libreville. © Gabonreview

 

Le quatrième mairie adjoint chargé de l’Environnement et du Domaine communal a devisé, ce lundi 7 novembre à la mairie de Libreville, avec les partenaires sociaux, les leaders religieux et certains responsables administratifs sur les stratégies d’actions à mettre en place pour susciter la prise de conscience des populations sur le phénomène de l’insalubrité dans la capitale. Karim Nziengui et ses interlocuteurs ont surtout abordé la question du respect de l’arrêté n°0461/PE/CL/SG/DCAJC réglementant la gestion et le dépôt des déchets ménagers. Le texte définit également les peines applicables aux auteurs d’infractions relatives à cet arrêté.

Dans sa démarche, le 4e adjoint au maire de la commune de Libreville, souhaite que chacun de ces acteurs dans son environnement soit le relais de la municipalité et que le message de la mairie de Libreville soit délivré dans les écoles et lycées, dans les lieux de cultes, dans les lieux publics afin de parvenir à créer une synergie d’acteurs efficaces de lutte contre l’insalubrité. Et que la population dans la globalité s’imprègne des dispositions de l’arrêté n° 0461/PE/CL/SG/DCAJC, réglementant la gestion et le dépôt des déchets ménagers et définissant les peines applicables aux auteurs d’infractions y relatives dans la commune de Libreville.

«Cette réunion est en prélude à la campagne de sensibilisation qui va être lancée incessamment. Il s’agissait pour nous, de porter à la connaissance des leaders religieux, des syndicats des prêts collecteurs et de certaines administrations étatiques l’arrêté 0461 du 28 septembre 2022, portant règlementation des dépôts et de gestion des ordures ménagères dans la commune de Libreville. Nous avons estimé qu’il est nécessaire d’associer ces acteurs majeurs à fin que le message de sensibilisation passe, chez toutes les couches sociales. Il s’agit de mettre en place tous les mécanismes nécessaires pour redonner à la commune de Libreville son image d’antan, que cette commune puisse se revêtir d’un costume plus reluisant que celui actuel. Toutefois, il est à noter que la sensibilisation sera accompagnée de la répression», a confié Karim Nziengui.

Selon l’arrêté 0461/PE/CL/SG/DCAJC pris par le maire de Libreville, les ménages doivent «impérativement» conditionner leurs déchets dans les sacs-poubelles. Les déchets sont obligatoirement déposés dans les bacs ou bennes à ordures, dans les Points d’apport volontaire (PAV) ou tout autre lieu indiqué par les pouvoirs publics, aux heures fixées. Les déchets ménagers sont déposés aux PAV, tous les jours de 18 heures à 21 heures. Il faut noter que le présent arrêté abroge toutes dispositions antérieures contraires.

Tout contrevenant aux règles de conditionnement, de conservation et de dépôt des déchets ménagers sera puni «soit d’une amende allant de 500 à 50 000 FCFA, soit d’une sanction-réparation, notamment le nettoyage des abords du PAV, du bac ou benne à ordure ou de tout autre travail manuel proportionnel au degré de l’infraction commise», en cas de récidive, la peine sera portée au double.

Partie prenante à cette opération d’information et de sensibilisation, le président du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon, Jean Robert Menié, a marqué sa totale adhésion à cette initiative et celle de ses collaborateurs, non sans émettre des propositions pour une action efficiente. «Nous apprécions cette approche participative de la mairie de Libreville, qui a bien voulu associer les partenaires sociaux et tous les acteurs de la vie économique de notre belle ville de Libreville, à cette campagne de sensibilisation sur le conditionnement et l’enlèvement des ordures. Nous allons prendre toute notre place dans cette vaste campagne de sensibilisation qui aura lieu. Nous irons sur l’ensemble des sites, porter le message de la mairie, sensibiliser sur la base de l’arrêté qui nous a été distribué et veillé à ce que nos adhérents puissent être conformes à l’esprit et à la lettre de cet arrêté», a-t-il déclaré.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Yann Lévy Boussougou-Bouassa dit :

    L’initiative est belle. Je pense sincèrement que si on veut faire de nos villes des lieux propres, les populations vont devoir apprendre les bons gestes, quitte à les y contraindre. Car, si nos villes sont aussi sales c’est aussi à cause de leur incivisme.

    Bien que la démarche soit à saluer, elle ne fait pas tout. Il faut vraiment donner aux populations les moyens de se conformer à cette nouvelle donne. Et cela commande également de mettre en place plusieurs points de ramassage des ordures facilement accessibles. Car, si les gens doivent parcourir de très longues distances pour se débarrasser de leurs déchets, ils risqueront d’être découragés malgré leur bonne foi.

    Cela nous conduit à nous interroger, derechef, sur le développement urbain dans le pays. Je pense, en effet, que cette politique aurait été facilitée par une urbanisation harmonieuse de Libreville. Le cas échéant on aurait alors placé devant chaque maison ou bâtiment des bacs à ordures. Les agents de ramassage aurait pu facilement sillonner des rues bien faites pour effectuer leur travail. Les usagers auraient pu facilement accéder à ces bacs. On aurait ainsi optimisé le fonctionnement de ce service public.

    Mais bon… l’incurie de certaines personnes dans l’exercice de leurs fonctions conduit à ce que les choses se fassent dans la plus grande difficulté, au grand regret du bas peuple.

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