Criminalité faunique : 4 trafiquants arrêtés à Oyem
Les éléments de l’antenne provinciale de la police judiciaire d’Oyem ont pris en flagrant délit de commercialisation d’espèces intégralement protégées, le 16 avril à Oyem, 4 trafiquants de faune de nationalité gabonaise.
Une opération conjointe menée par élément de l’antenne provinciale de la police judiciaire d’Oyem et des Eaux et Forêts, avec l’appui des membres de Conservation Justice, a permis d’interpeller 4 présumés trafiquants d’espèces fauniques, le 16 avril dernier à Oyem.
De nationalité gabonaise, ces quatre indélicats avaient en leur possession quatre points d’ivoire, une queue d’éléphant, trois peaux et cinq dents de panthère. Ces faits constituent un ensemble d’infractions des combinaisons des dispositions du Code pénal (art.579), du Code forestier (art.92 et 275) et une entrave au principe de la préservation de la biodiversité et des écosystèmes (art.3) adopté dans la loi 0002/2014 portant développement durable en République Gabonaise.
Selon les informations, les quatre hommes ont été interpellés au cours d’une transaction. Le nommé A.N.G.M serait le propriétaire de deux peaux et des cinq dents de panthère. A son domicile, une vingtaine de munitions, dont des balles 375 et des cartouches de calibre 12 double zéro ont été découvertes. Les investigations auront permis d’interpeller d’autres membres du « réseau » de ce trafic illicite.
Le premier, sieur N.N.C, retraité, aurait abattu un éléphant puis extrait les défenses et prélevé la queue. La perquisition de son domicile au village Nkout a permis la saisie de plusieurs munitions, notamment des cartouches doubles zéro modifiées. Le mis en cause a conduit l’équipe d’opération sur le lieu d’abattage du pachyderme où des ossements ont été observés. Le second, A.J.B, enseignant, serait propriétaire d’une paire d’ivoire prétendument trouvée en forêt. La perquisition n’a permis aucune saisie.
La sauvegarde des espèces de la faune sauvage et des forêts constitue des perspectives pour le tourisme durable au regard des aspirations du Gabon en tant que «puissance verte» sur la scène internationale. Ces présumés trafiquants risquent jusqu’à dix ans de prison selon le Code pénal.
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