De l’aveu du ministre en charge des Ressources hydrauliques, la vente d’eau (potable ?) dans les cuves à Libreville et à l’intérieur du pays par de nombreux opérateurs se fait sans réglementation ni contrôle de la part des autorités compétentes. L’activité rapporterait pourtant jusqu’à 10 millions de FCFA par mois à un revendeur.

Au Gabon, le commerce d’eau dans les cuves n’est ni réglementé ni contrôlé, selon le gouvernement. © D.R.

 

Se confiant à un de nos confrères du quotidien L’union s’étant fait passer pour un client, le patron de Fast Way Transport, une entreprise de livraison d’eau à domicile, assure : «Notre eau est 100% potable. Nous sommes ravitaillés par la SEEG 24/24h au sein de notre base à Okala. Notre société est certifiée ISO. Nous sommes enregistrés comme étant une société à part entière auprès de l’ANPI Gabon. La propreté et la santé de notre eau sont une priorité pour nous.»

Si l’on veut bien croire en la bonne foi du jeune chef d’entreprise, il n’en demeure pas moins que l’interview accordée par Alain-Claude Bilie-By-Nze au même journal suscite quelques doutes, y compris sur la potabilité de liquide vendu par la société. D’autant plus que le ministre d’État à l’Énergie et aux Ressources hydrauliques reconnaît que ce secteur qui génère une manne financière non négligeable ne fonctionne pas forcément dans la légalité pour toutes les sociétés du domaine. «Ce commerce s’exerce dans l’informel. Il n’est ni règlementé ni contrôlé», avoue le membre du gouvernement qui entend néanmoins résoudre le problème.

Aussi annonce-t-il une opération d’identification des différents opérateurs du secteur courant 2022. Un projet de loi portant règlementation de la production, du transport et de la distribution de l’eau potable serait en finalisation pour une présentation au Parlement dans les prochaines semaines. «Nous allons créer le cadre pour recenser ces opérateurs et définir les normes de qualité et les tarifs à respecter», annonce Alain-Claude Bilie-By-Nze qui promet que cette activité occasionnée par le stress hydrique subi par ce nombreux quartiers du Grand Libreville «devrait prendre fin dès que la production d’eau pourra satisfaire la demande».

Selon certaines estimations, la distribution d’eau potable dans les cuves est une activité particulièrement rentable. Un opérateur pourrait remporter 10 millions de FCFA nets mensuellement.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Ntchile Oswald Raïker dit :

    J’ai une cuve de 2000L chez moi,la livraison me fait 20000fcfa à raison de 10000fcfa 1000L. La cuve de 2000L me fait la semaine, le mois à 4 semaines donc je dépense environ 80000fcfa en eau potable livré par mois et c’est énorme pour une famille moyenne au gabon. L’Etat n’a qu’à prendre ces responsabilités sur la distribution d’eau potable dans toute l’étendue du territoire national, c’est une priorité ! Comme on dit après l’arrivée d’eau,c’est généralement l’arrivée de la route donc un facteur majeur de développement !

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