The Heritage Foundation a récemment rendu public son indice annuel de liberté économique, plaçant le Gabon au 115e rang mondial, avec un score de 55,8. Le classement positionne le pays à la 19e place parmi 47 pays de la région de l’Afrique subsaharienne et à la 3e au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC).

La liberté économique a baissé de 2,3 points entre 2011 et 2022 entrainant la chute de cinq places au Gabon au classement annuelle de la liberté économique publié par le think tank américain «The Heritage Foundation». © D.R.

 

La liberté économique a baissé de 2,3 points entre 2011 et 2022 entrainant la chute de cinq places au Gabon au classement annuelle de la liberté économique publié par le think tank américain «The Heritage Foundation». Avec un score global de 55,8 points, supérieur à la moyenne régionale, mais inférieur à la moyenne mondiale, le pays demeure dans la catégorie des économies «principalement non libre». Les scores des dépenses publiques et de la santé budgétaire sont solides, mais les droits de propriété, l’efficacité judiciaire et l’intégrité du gouvernement sont à la traîne.

Selon les analystes du «The Heritage Foundation», l’application des droits de propriété et des contrats est faible et l’enregistrement de la propriété est difficile. Le pouvoir judiciaire est inefficace et subordonné au président. La loi n’est pas appliquée de manière cohérente et les retards bureaucratiques compromettent souvent l’administration de la justice. Le règlement des différends prend en moyenne près de trois ans. Les lois anticorruptions ne sont pas appliquées et la corruption est répandue dans le commerce, dans les affaires et en particulier dans le secteur de l’énergie. Le pays enregistre ainsi, des scores les plus faibles au palier « règle de loi » avec : droits de propriété (26,8), efficacité judiciaire (18.6), l’intégrité du gouvernement ( 24.4 ).

S’agissant de l’«ouverture des marchés», le Gabon dispose d’un accord commercial préférentiel en vigueur. Le taux de droit moyen pondéré en fonction des échanges est de 14,1 % et deux mesures non tarifaires sont en vigueur. Le pays enregistre pour  la liberté commerciale (56,8), liberté d’investissement (60,0), la liberté financière (40,0). «L’influence politique et l’insuffisance des infrastructures entravent la croissance dynamique des investissements. Le secteur financier sous-développé reste sous le contrôle de l’État. Les coûts du crédit sont élevés et la banque publique de développement contrôle les prêts à long terme », déplore le think tank américain.

Cependant, avec un taux d’imposition le plus élevé sur le revenu des particuliers de 35 % et un taux d’imposition le plus élevé sur les sociétés de 30 %, une charge fiscale globale qui équivaut à 11,5 % du revenu intérieur total, les dépenses publiques élevées à 18,1 % de la production totale (PIB) au cours des trois dernières années, et les excédents budgétaires qui ont atteint en moyenne 0,1 % du PIB, pour une dette publique équivalant à 72,5 % du PIB, la taille du gouvernement a obtenu la meilleure amélioration au niveau du score. Soit fardeau fiscal (77,4), les dépenses du gouvernement (90.2) et la santé financière (89,5).

De l’avis de «The Heritage Foundation», la croissance économique du Gabon s’est accélérée de 2017 à 2019, est devenue négative en 2020 et a rebondi en 2021. La liberté économique a stagné au cours des cinq dernières années. Le Gabon a enregistré une perte globale de liberté économique de 2,8 points depuis 2017 et reste coincé dans la catégorie « Principalement non libre ». Toutefois, le pays occupe la troisième place en zone CEEAC, devant le Cameroun.

Au niveau africain, c’est l’île de Maurice, 30ème mondial (70,9), qui se hisse en tête du classement. La seconde et la troisième place reviennent respectivement au Cap-Vert 49ème mondial (66,7) et au Botswana 61ème (64,8). Et parmi les pays où les libertés économiques sont presque inexistantes figurent le Burundi (39,4), Zimbabwe (33,1) et le Soudan ( 32).

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    Avec des gouvernant voleurs affairistes, politichiens, un Ali Bongo lui-meme qui est le plus redoutable concurrent déloyal des véritables hommes d’affaires qui ont bâti leur business à la sueur de leur front, comment pourrait-on avoir une économie libre avec une famille Bongo affairiste qui avec BGFI et Delta synergie continuent leur hold up contre le Gabon et les gabonais. Le pire ce que tout l’argent qu’ils arrachent au Gabon ils investissent au Canada comme Nolin Nombo qui a acheté un immeuble à deux milliards, en Afrique du Sud, en France, en Angleterre. Fuite de capitaux très dommageable pour le Gabon.

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